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El Moudjahid | Algérie | 05/06/2006
Ce syndrome qui est effectivement spécifique du 3e âge se manifeste par une détérioration rapide de l’état général. En clair, la personne âgée allait bien, elle était plus ou moins autonome mais en forme, et brutalement elle perd l’appétit, elle ne boit plus, elle maigrit. En même temps elle se plaint de douleurs, de troubles du transit. Et surtout elle devient confuse, désorientée, elle est triste et remue des idées noires. Et c’est dramatique ; spontanément, c’est-à-dire si l’on ne fait rien, ce syndrome de glissement est mortel. Alors que si la personne est prise en charge et vite, elle va se remettre à s’alimenter, à reparler à son entourage, à se ré-intéresser au monde. Le problème c’est que souvent ces personnes âgées sont seules, isolées, que peu de gens leur rendent visite et que ces signes peuvent persister plusieurs jours avant que quelqu’un ne s’en alarme. Et ça peut être trop tard. Alors il faut savoir ce qui déclenche tout ça : je disais que l’été était à risque car la déshydratation liée à la chaleur est un événement qui peut déclencher ce syndrome. D’autant que l’isolement, en cette saison où les proches partent en vacances, ne fait qu’aggraver le problème.
Mais il n’y a pas que ça : tout stress psychologique comme le décès d’un proche, la mise en institution, un conflit familial tel la vente d’une maison ou encore une hospitalisation peuvent être des facteurs déclenchants. Une maladie aiguë aussi comme une infection ou bien un traumatisme sont dangereux. Ces évènements doivent être pris en considération par le médecin et les proches de la personne pour qu’elle soit entourée dans les semaines qui suivent car il y a toujours un temps de latence entre le facteur causal et l’apparition des signes : ils peuvent se voir presque un mois après un deuil ou une chute. Le syndrome de glissement est donc une urgence : si votre parent en présente les signes, il faut l’accompagner immédiatement aux urgences de l’hôpital le plus proche. Mais il faut surtout éviter la survenue de ce syndrome. Les personnes âgées sont fragiles, c’est ça le problème : une plus grande fragilisation peut faire basculer l’équilibre précaire de cette personne.
Donc tant que c’est possible la personne doit être écoutée dans ses souhaits, ses envies, on doit respecter son choix de vie. Et si ce n’est pas possible il faut en discuter avec elle. Quel que soit son lieu de vie il faut l’occuper avec des activités notamment de groupe. Il faut aussi être très vigilant aux infections. Un exemple : il faut lui proposer à boire régulièrement quand il fait chaud pour éviter et l’infection urinaire et la déshydratation. Et bien veiller à ce que son habitat soit sécurisé pour qu’elle ne tombe pas. Et puis aller la voir le plus possible.
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