Dans ce constat dressé à l’issue d’une série d’inspections menées dans un cadre règlementaire définissant les modalités de gestion des déchets d’activité de soins, il a été mis en exergue un certain nombre de lacunes et en particulier l’absence de moyens s’agissant de la collecte des déchets coupants et piquants, une mauvaise organisation au niveau de certains établissements en matière de stockage et d’enlèvement des déchets et, enfin, l’absence d’incinérateurs dans de nombreux établissements. Ainsi, concernant ce dernier point et à contrario du CHU de Constantine, de l’EHS mère et enfant du Mansourah et de l’hôpital Mohamed El Mahdi qui traitent at-home leurs propres déchets, ceux générés par les activités de soins de l’EHS Erriad, du secteur sanitaire d’El Khroub, de la clinique ophtalmologique Benmoussa et des centres d’hémodialyse de Constantine et d’El Khroub sont incinérés à l’hôpital Mohamed Boudiaf domicilié dans la commune d’El Khroub.

Quand aux déchets infectieux et anatomiques produits par le secteur sanitaire de la commune de Constantine, ils sont incinérés au niveau de l’hôpital El Bir où sont traités 35 kg de déchets par heure. Par ailleurs, d’après cette même source d’informations, sur les 406 tonnes de déchets de soins, l’inventaire dressé par la direction de l’environnement fait ressortir que le CHU de Constantine qui traite 65 kg de déchets par heure et l’EHS mère et enfant du Mansourah crédité de 35 kg/h sont les plus gros « producteurs » de déchets infectieux et anatomiques de la wilaya. Il génèrent et traitent respectivement 209 et 144 tonnes de déchets par an. 23 tonnes sont produites au niveau du centre d’hémodialyse D’El Khroub, 17 tonnes à l’EHS de cardiologie Erriad, 15 tonnes à l’EHS de néphrologie de Daksi, 7,7 tonnes au centre d’hémodialyse de Constantine, 9 tonnes au secteur sanitaire d’El Khroub, 6 tonnes au secteur sanitaire de Zighoud Youcef et 2 tonnes au secteur sanitaire de la commune de Constantine. La problématique demeure encore posée en l’absence d’une stratégie claire à court et moyen terme surtout qu’une bonne partie des établissements sanitaires ne savent plus comment se débarrasser de déchets aussi dangereux pour la santé publique.

Par Ahmed Boussaid