Pas moins de 40 ans de services et de sacrifices, surtout pour le secteur de la santé qu’elle a embrassé par vocation et amour, car notre infirmière s’est toujours distinguée par un dévouement et une tendresse, une attention et une écoute avant de prendre sa retraite il y a moins de deux ans. Elle quitte la profession sans pour autant rompre avec son milieu, maintenant ainsi des contacts avec tous les médecins qui lui vouaient du respect et de la considération. Et comme pour éterniser son action, elle adopte même une fille qu’elle élève avec soins et amour.
Fatima Hadri, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, fut cette infirmière exemplaire et la confidente de tous les malades. La mère, la sœur, l’amie, la complice parfois, Fatima, cette femme issue d’un quartier populaire et d’une famille révolutionnaire, suscitait l’admiration et la reconnaissance du commun des Belabbésiens, particulièrement des personnes de sa génération en prise de son parcours et de la bonté de son cœur.

Un petit malaise contracté cette semaine, elle fut transportée en urgence au CHU, mais elle ne résista pas à l’attaque, en dépit de la mobilisation de toute une équipe médicale, pour succomber provoquant de l’émoi et de la tristesse au sein de la cité de la Mekerra. Toute une population d’ailleurs a tenu, en signe de compassion, à l’accompagner à sa dernière demeure, tout en méditant sur les valeurs humaines de la femme et les qualités professionnelles de l’infirmière, l’authentique infirmière.
Fatima n’assistera plus ses médecins et ne veillera point au traitement de ses malades, à la grande tristesse d’une population qui témoigne constamment du sens élevé de la conscience de la défunte.
Repose en paix chère sœur, les 40 années de tes 62 ans d’existence inspireront une génération montante sur le sens du dévouement, de la loyauté et de la foi.

A. BELLAHA