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El Moudjahid | Algérie | 29/05/2006
Selon le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le taux de prévalence est de 14 %, "un taux qui ne reflète pas la réalité du terrain", a-t-il ajouté.
Chaque année des malades contractent une infection lors de leur séjour à l’hôpital, ont avancé des épidémiologistes, en précisant qu’une infection nosocomiale survient pendant ou après une hospitalisation au minimum 48 heures après l’admission. Avant ce délai, on considère qu’elle était en incubation et a donc été attrapée ailleurs.
Les infections nosocomiales regroupent donc des situations très différentes dont certaines sont inévitables, ont-ils affirmé, soulignant toutefois que la vigilance des soignants et des malades est très importante.
En fait, avancent les mêmes spécialistes, beaucoup de cas pourraient être évités si les précautions minimales d’hygiène étaient assurées. Les mesures d’hygiène de base à appliquer pour éviter les infections, portent notamment sur le port de gants, l’installation au niveau des chambres de malades de distributeurs de gel hydro-alcoolique, l’utilisation de matériaux à usage unique, la stérilisation des instruments, la désinfection des locaux, l’isolement des malades et la régularisation des visites de malades.
Les épidémiologistes ont surtout insisté sur l’observance du lavage fréquent des mains qui permet de réduire de 50% le risque d’infections dans les services obstétriques par exemple.
Les services de pneumologie, de chirurgie, d’hémodialyse, la réanimation, l’endocrinologie, l’obstétrie-gynécologie, la transfusion, sont les services les plus exposés au risque d’infections nosocomiales, selon eux.
Exposant une expérience au niveau du service de néonatalogie au CHU de Blida, le Dr Mohamed Amine Atif a affirmé que la mise en place des bonnes pratiques d’hygiène a permis de réduire le taux de risque des infections nosocomiales.
En mars 2005, l’hôpital a enregistré quelque 40 infections pour 1.000 journées d’hospitalisation. Ce chiffre est descendu à 5 pour 1.000 jours d’hospitalisation en juillet 2005, a-t-il expliqué.
En néonatologie, où les infections nosocomiales sont particulièrement mortelles, la septicémie (germe dans le sang) est responsable de 20% des décès chez les nouveau-nés, a-t-il ajouté.
Au CHU de Tizi Ouzou, donné en exemple dans la réduction des infections nosocomiales, il est relevé que la mise en place des bonnes pratiques d’hygiène a largement contribué à la diminution du nombre des germes de 37 à 3 germes et, par là même, à réduire la consommation des médicaments, notamment les antibiotiques lourds.
En Algérie, les conférenciers sont unanimes à reconnaître que les infections nosocomiales constituent un "véritable" problème de santé publique par sa fréquence, son coût et son impact sur la société.
La prévention passe, insistent-ils, par des modifications des comportements, et la maîtrise de l’infection nosocomiale exige une stratégie globale d’où l’importance d’un programme national de lutte contre ce type d’infections.
"La lutte est quotidienne, il faut constamment veiller au respect des procédures d’hygiène et à les expliquer à toutes les parties des réseaux de santé", a souligné le Pr Abed.
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