S’agissant de l’épispadis et exstrophie vessiale, le Pr Nasreddine Djillali, président de l’Association algérienne de chirurgie infantile et chef du service de chirurgie infantile à l’hôpital Zmirli (El-Harrach), a précisé qu’"un nombre important d’enfants sont atteints de malformations, un enfant sur 3.000 naissances étant atteint par l’exstrophie vessiale, et que de telles malformations provoquent souvent un handicap à vie".         

"Le traitement de ces pathologies fait l’objet de divergences parmi les pédo-chirurgiens", a souligné M. Nasreddine Djilali, ajoutant que les malformations ano-rectales "mènent, elles aussi, à un handicap à vie et nécessitent une intervention chirurgicale".         
Le spécialiste a affirmé, à ce propos, que "le rétablissement des enfants n’est pas nécessairement acquis après l’intervention chirurgicale, les symptômes de la maladie se manifestant à travers les difficultés fonctionnelles de l’organe rectal à l’âge adulte".         
"Ces difficultés entraînent des effets psychologiques sur le sujet adulte qui, contraint à la dépendance d’autrui, doit faire recours, de surcroît, à l’usage des couches, outre les souffrances induites par la pathologie".             
Les spécialistes ont évoqué, par ailleurs, les infections ostéo-articulaires infantiles et les thérapies destinées à leur prise en charge au niveau maghrébin.         
Plus de 250 spécialistes de renommée internationale ont assisté à ce colloque scientifique, dont 15 du Maroc, 12 de Tunisie et les autres de France et de Belgique.         

Une intervention chirurgicale assistée par vidéo sera effectuée, aujourd’hui, par les spécialistes au niveau du service de chirurgie infantile à l’hôpital militaire de Aïn-Naâdja, pour le traitement de la maladie de "Hirschprung", une maladie chronique qui nécessite l’intervention de la chirurgie.         
Les spécialistes, qui utiliseront pour cette chirurgie une technique moderne de traitement des malformations exstrophie vessiales, estiment que la chirurgie est le seul moyen de prévenir toute complication ou aggravation de la pathologie qui risque d’être fatale pour les enfants atteints.         
Seuls les établissements sanitaires d’Alger assurent ce type d’interventions, les structures de santé des autres régions du pays ne disposant pas de spécialistes et des techniques nécessaires pour cette opération.