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El Moudjahid | Algérie | 28/05/2006
Ces enfants, âgés entre 6 et 14 ans, ont bénéficié de ces interventions qui se font aussi bien au bloc opératoire qu’au service de cathétérisme interventionnel, une nouveauté à la clinique de Bou Ismaïl traitant des maladies complexes, dont la coarctation (réparation étage ventriculaire) et le canal artériel par cathétérisme, deux pathologies lourdes, qui autrefois nécessitaient des transferts à l’étranger, explique-t-on à la CMCI. La technique de réparation du canal artériel, qui se fait depuis peu par cathétérisme interventionnel, indique le docteur Boukhalfa, cardiologue en pédiatrie dans cette clinique, "est une première en Algérie et traite le malade par endoscopie, une technique qui ne nécessite pas d’ouverture, avec un séjour d’hospitalisation réduit à 24 heures au lieu de 15 jours auparavant".
Cette technique de pointe, ajoute-t-il, "va beaucoup aider dans la prise en charge des malades atteints de malformations congénitales complexes qui sont de plus en plus nombreuses aussi bien en Algérie que dans le monde". L’autre première médicale concerne la prise en charge des cardiopathies complexes sur un cœur, qui n’est pas à sa place avec des vaisseaux mélangés, voire même transposés, selon le professeur Ould Abderahmane.
Le Pr s’est félicité de la présence de l’équipe médicale belge qui, note-t-il, "depuis 1993 ne cesse de faire profiter la clinique de Bou Ismaïl d’un savoir-faire et de techniques nouvelles de pointe pour un traitement efficient de ces cardiopathies infantiles complexes".
Trois spécialistes belges, les professeurs Frank Devaert, Hugues Dessy et Andrée Devillé de l’hôpital Reine Fabiola de Bruxelles, ont assisté leurs confrères algériens dans cette intervention lourde.
Le professeur Frank Devaert, chef de service chirurgie cardiaque de l’hôpital Reine Fabiola de Bruxelles, a tenu à préciser, pour sa part, que les patients pris en charge dans le cadre de cette opération "ont déjà des antécédents cardiaques avec rétrécissement de l’aorte et l’intervention a pu être réalisée grâce à une coopération avec la CMCI qui remonte à 13 ans (1993)".
1 malade sur 1000 naissances en Algérie
Dans le cadre du programme du gouvernement dans la prise en charge des cardiopathies, des opérations à cœur ouvert de pathologies très complexes (niveau 6), ont été effectuées ces deux derniers jours, avec succès par une équipe belge conduite par le Pr Deuvaert présente en Algérie depuis samedi dernier.
Entourés et assistés par leurs collègues algériens, le Pr Deuvaert et ses proches collaborateurs ont procédé à quatre interventions à cœur ouvert, ainsi que des cathétérismes interventionnels qui ont eu lieu à la clinique médico-chirurgicale infantile Mohamed Tolba de Bou-Ismaïl,
Ces interventions qui ont duré en moyenne plus de 5 heures ont touché des enfants dont l’âge varie entre 6 et 14 ans. A ce titre, le Pr Ould Abderrahmane souligne "l’objet de la visite de l’équipe médicale belge c’est d’opérer des malades dont la pathologie cardiaque est très compliquée. Ceci permet aux Algériens de se former en même temps et d’acquérir l’expérience de leurs collègues belges".
Il faut noter que l’équipe médicale belge qui se déplace en Algérie depuis des années dans le cadre d’une coopération bilatérale est composée de trois professeurs chirurgiens, spécialistes en cardiologie pédiatrique et une anesthésiste.
Cette initiative qui met un terme au transfert vers l’étranger, est prise en charge par la CNAS.
Pour le Pr Deuvaert, "cette collaboration remonte à plusieurs années et dont l’origine se trouve, il y a une trentaine d’année déjà, dans un stage prolongé à Bruxelles, et c’est de cette association entre les cardiologues belges et algériens qu’est née cette collaboration et qui s’est concrétisé, par la remise en route des missions chirurgicales belge à Bou-Ismaïl dans les années 90 qui ont été interrompues une autre fois suite aux évènements qui ont touché l’Algérie à l’époque, pour se redémarrer, depuis trois ou quatre années seulement".
L’année 2005 a été marquée par des résultats satisfaisants sur ce plan et ce, par rapport au nombre d’interventions et à la complexité des cas pris en charge. Il s’agit de 594 patients en matière de chirurgie cardiaque et de 359 patients en cathétérisme.
Les statistiques démontrent l’efficacité et la perspicacité dont a fait preuve le personnel de la clinique qui est le seul établissement à l’échelle nationale qui prend en charge ce genre de pathologies compliquées.
Cette clinique qui a une vocation nationale et assure la formation universitaire en cardio-pédiatrie cardiaque et exploration. Elle occupe aussi une place importante dans la politique de mise en œuvre par les ministères, chargés de la sécurité sociale, de la santé et de l’enseignement supérieur.
Unique dans sa vocation de prise en charge des enfants souffrant d’une cardiopathie, de la formation médicale et de la réduction des transferts pour soins à l’étranger.
La première intervention chirurgicale à cœur ouvert a eu lieu en mars1986. S’agissant d’une médecine de pointe, l’évolution s’est faite progressivement.
La prise en charge, est passée de l’exploitation hémodynamique à la chirurgie à cœur fermé, puis le cathétérisme interventionnel et enfin les cas complexes.
D’une capacité de 77 lits, cette clinique est compte un plateau technique qui englobe plusieurs unités d’exploitation,
Mme Tiar Fatiha, directrice d’action sanitaire et sociale de la CNAS, insiste sur les conventions signées avec les cliniques privées pour prendre en charge les petits malades de l’est, l’ouest et du sud du pays. Elle met l’accent aussi sur des conventions qui répondent aux critères de la formation, le transfert technologique et la prise en charge des malades et qui seront signées avec d’autres pays étrangers tels que la Suisse, l’Italie et l’Angleterre.
Il y a lieu de noter que l’incidence mondiale des pathologies cardiaques congénitales est de 1 malade pour 1000 naissances. Par contre en Algérie on compte chaque année 1000 malades nouveaux. Le transfert d’un seul enfant victime d’accident cardiovasculaire à l’étranger coûte 300 millions de centimes, par contre sa prise en charge en Algérie coûte entre 400.000 et 600.000 centimes.
Sarah SOFI
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