Pour ce faire, le professeur Rabah Maza, en collaboration avec l’artiste plasticien Amar Allalouche, connu également pour son rôle de théoricien de l’art, a organisé une première conférence, hier, au CHU. Une conférence organisée dans un effort de sensibilisation au thème et de vulgarisation de l’art thérapie au sein de la communauté hospitalo-universitaire. Et surtout, devait préciser le chef de service de chirurgie orthopédique du CHU, le professeur Maza en l’occurrence, pour ouvrir le monde médical sur l’art, dans une relation constructive au profit des malades. Soulignant dans cette veine que cette manifestation est organisée sous l’égide du syndicat national des professeurs et docents dont il est le président. Ceci pour indiquer que «l’art thérapie», nouvelle filière médicale pratiquée à travers le monde, particulièrement dans le domaine de la psychiatrie, se révèle aussi efficace dans d’autres spécialités. Les résultats encourageants qui commencent à transparaître dans certains pays précurseurs grâce à la pratique de l’art thérapie, dira notre interlocuteur, «nous incitent à emboîter le pas d’autant mieux qu’elle commence à épouser les contours d’une discipline qui crée peu à peu ses propres règles et méthodes».

L’artiste Amar Allalouche, qui inaugurait, hier, la mise en chantier du projet du professeur Rabah Maza, a jugé bon de l’inscrire dans un contexte qui reste familier à une communauté hospitalo-universitaire, sensible aux bouleversements induits par la mondialisation. Sollicité à s’exprimer sur le thème, l’artiste préféra parler de nouvelle découverte et se disait séduit par une telle expérience sans vraiment en connaître les prolongements concrets. Et de souligner l’humilité dont il doit faire preuve quand son art, grâce à la perspicacité des hommes de sciences, trouve une nouvelle vocation à laquelle initialement il n’est pas destiné. Partant du principe qui veut que l’art dans sa manifestation universelle trouve ses repères dans la conception qui en est faite par chaque communauté, il optera pour une conférence intitulée «L’art méditerranéen entre spécificité et mondialisation», non sans jouer à fond sur la corde de la proximité que veut créer l’initiateur du projet entre l’artiste et le médecin.

M.S.Boureni