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El Moudjahid | Algérie | 30/05/2006
Le cancer du poumon, première cause de mortalité par cancer, frappe de plus en plus les femmes. On estime qu’il en tuera 72.000 aux Etats-Unis cette année, un chiffre supérieur au nombre combiné d’Américaines tuées par les cancers du sein, des ovaires, de l’utérus et du col de l’utérus.
Alors que le nombre de décès par cancer du poumon a baissé chez les hommes, il reste stable chez les femmes. Si on ne sait pas si elles ont un plus grand risque de développer la maladie, certains chercheurs estiment que les femmes pourraient absorber davantage de substances chimiques cancérigènes dans les cigarettes et tomber malades même après avoir moins fumé que les hommes.
Chez les personnes qui n’ont jamais fumé, on compte davantage de cancers du poumon chez les femmes que chez les hommes. En revanche, les femmes semblent avoir des chances de survie à la maladie légèrement supérieures.
Elucider les différences hommes/femmes face à la maladie pourrait permettre de trouver un traitement plus efficace pour tout le monde, souligne le Dr Kathy Albain, une spécialiste de l’université Loyola.
Le Dr Albain dirige une étude financée par l’Institut national américain contre le cancer, qui a décidé de recruter 720 malades afin de déterminer quels gènes, hormones et autres facteurs expliquent la différence de développement de la maladie entre hommes et femmes, et entre fumeurs et non-fumeurs. "Nous sommes en train d’apprendre ce qui se passe dans le poumon", souligne-t-elle.
L’œstrogène fait déjà l’objet de fortes suspicions. "Nous en sommes juste au tout début" de l’exploration de son rôle dans le cancer du poumon, souligne Jill Siegfried, pharmacologue à l’université de Pittsburgh.
Ses recherches suggèrent que l’hormone pourrait favoriser la croissance des tumeurs du poumon comme elle le fait pour de nombreuses tumeurs du sein, et que les mêmes médicaments prescrits pour le cancer du sein afin de bloquer l’œstrogène pourraient aussi être efficaces pour le poumon. Une étude va donc être menée auprès de 120 patientes aux Etats-Unis pour évaluer les effets du Faslodex, un anti-oestrogène, combiné au Tarceva, un médicament contre le cancer du poumon.
Une autre étude va être menée sur 600 Américaines pour tester un traitement expérimental, baptisé Xyotax, qui pourrait avoir besoin de l’œstrogène pour être efficace. Des études ont déjà montré que 45% des patientes ayant reçu le médicament ont survécu au cancer du poumon pendant un an, contre seulement 25% chez celles qui ont pris d’autres médicaments et chez les hommes, quel que soit leur type de traitement. Les meilleurs résultats ont été obtenus chez les femmes avec le plus fort taux d’œstrogène, selon les chercheurs.
L’hormone semble activer une enzyme dans les tumeurs qui libère l’ingrédient anti-cancer du Xyotax, explique M. Siegfried.
Ce dernier espère que toutes ces recherches, quels que soient leurs résultats, renforceront la perception selon laquelle le cancer du poumon est également une menace pour les femmes.
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