Son taux de réalisation atteignant les 85%, il sera, selon le même responsable, réceptionné en décembre prochain. Parallèlement aux travaux restants, il a été procédé au lancement de l’opération d’équipement de l’infrastructure, dont le premier avis d’appel d’offres relatif à l’acquisition des appareils du collectif (cuisine, parc, etc.) a déjà été publié par voie de presse. Le second, qui porte sur l’achat des équipements médicaux de dernière génération, tels que les appareils d’imagerie médicale, sera, quant à lui, lancé durant la première semaine de juillet. Cet hôpital est le premier du genre à être installé à mi-chemin entre Alger et Oran. Il dispose d’un service de soins intensifs (réanimation lourde) qui fait cruellement défaut dans les structures actuelles de la région ou dans celles des wilayas limitrophes.

Combler le vide

En outre, l’établissement sera doté des derniers nés en matière d’exploration radiologique et d’intervention, dont l’IRM et d’autres équipements inexistants dans les unités actuelles. L’objectif, selon le directeur de la Santé, est d’en faire un hôpital d’excellence de soins entre Alger et Oran et de combler, par la même occasion le vide ressenti dans ce domaine. Il est vrai que ce grand carrefour, qui englobe plusieurs wilayas du centre ouest du pays, a longtemps été confronté au manque de structures de soins spécialisés, ce qui a souvent entraîné un transfert quasi automatique des malades graves vers les CHU d’Alger et d’Oran, non sans conséquences d’ailleurs sur leur état de santé.

Tout récemment, une jeune fille gravement brûlée est morte après avoir été refoulée d’un hôpital de l’Ouest, au motif que son transfert devait être précédé d’un fax pour le rendez-vous. Son transfert vers celui de Douera a été inutile, dans la mesure où son état s’était aggravé entre temps, provoquant sa mort dès son admission dans cette dernière structure. Le nouvel hôpital, qu’une entreprise turque réalise depuis 2006, aura donc un rayonnement régional et contribuera sans doute à améliorer la prise en charge des patients de Chlef et des wilayas environnantes. Il permettra, en outre, de remplacer les deux hôpitaux en préfabriqué du chef-lieu de wilaya, dont la réalisation remonte au séisme de 1980.

Par A. Y.