Celle-ci n’est pas sans conséquences sur l’état de santé des malades. Selon Aïda Hadj Gasmi, trésorière de ladite association, le produit en question n’est pas disponible dans la région et probablement même en Algérie depuis juillet 2007. Notre interlocutrice précise également que la myopathie, et particulièrement la myasthénie, gagne considérablement du terrain ces dernières années dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les raisons de cette propagation sont essentiellement liées aux mariages consanguins. D’ailleurs, la Kabylie, dit-elle, tient la seconde position, après Ghardaïa, de par le nombre de myopathes enregistré. Notons aussi que l’association des personnes atteintes de la myopathie de la wilaya de Tizi Ouzou vient d’entamer une opération de recensement des malades atteints de cette maladie. Rien que pour la daïra de Draâ Ben Khedda, 50 cas ont été enregistrés, tandis qu’à Bouzeguène l’on en a relevé 30.

Toutefois, l’opération concernera même les autres localités de la wilaya. « Notre rôle consiste aussi en la sensibilisation de la population de la région sur cette maladie car, la myopathie n’est pas une maladie qu’on peut détecter facilement. Elle peut surgir subitement sans le moindre symptôme au préalable. Heureusement que les responsables du CHU de Tizi Ouzou facilitent la tâche aux malades quand il s’agit des complications respiratoires et cardiovasculaires, entre autres », ajoute la trésorière de l’association qui n’attend qu’une aide salutaire aussi bien des bienfaiteurs que des pouvoirs publics pour donner un brin d’espoir à ces malades.

Par H. Azzouzi