Dans son intervention, le Pr Graba a rappelé que depuis février 2003, date de la première greffe de foie effectuée en l’Algérie, à ce jour, 26 transplantations hépatiques ont été réalisées au niveau du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger. Appelant à la généralisation de ce genre d’interventions, le Pr Graba a précisé que cette technique thérapeutique traitant des métastases hépatiques du cancer nécessite la mobilisation de moyens colossaux. "Il faut assurer une organisation sans faille et un engagement déterminé", a-t-il dit.

Par ailleurs, l’intervenant a cité quelques problèmes d’ordre organisationnel que rencontre le spécialiste dans l’accomplissement de sa tâche difficile. Il a fait savoir que même si les capacités humaines existent, il faut, toutefois, aller dans le sens du perfectionnement de la maintenance des équipements notamment quand il s’agit d'un équipement très moderne et sophistiqué, d’où la nécessité d'avoir des doubles pour chaque matériel afin de ne pas avoir des problèmes durant les interventions. «Il s'agit de la vie de deux personnes pour chaque intervention », a-t-il fait valoir.
Ces interventions, précisera le Pr Graba, coûtent plus de 7 millions de dinars par malade et durent douze à quinze heures pour donner le maximum, afin de sécuriser le prélèvement et faire de la greffe un succès.

Durant cette réunion qui vise entre autres objectifs à sensibiliser les spécialistes et cancérologues des différents CHU sur la nécessité de développer le traitement par les greffes hépatiques, le Pr Graba a appelé au développement du traitement par radio-fréquence. "Il faut ouvrir d'autres centres spécialisés pour cette thérapie, en plus de celui d'Alger. On a les capacités de faire plus que ce qui a été réalisé à ce jour", a-t-il affirmé.

Kamélia H.