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El Watan | Algérie | 02/06/2008
Dans sa communication introductive, le docteur N. Keddad, directrice de la santé et de la population au niveau de son ministère de tutelle, mettra en exergue le programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus. Elle dira à ce sujet : « L’objectif du programme national est d’améliorer les indicateurs de la santé, de la reproduction, ainsi que d’évaluer l’ampleur de ce problème de santé publique chez les femmes en âge de reproduction. Il est important de dresser un profil épidémiologique des états néoplasiques (formation d’un tissu nouveau, en particulier d’un tissu tumoral), établir un typage des lésions spécifiques et évaluer à moyen terme l’efficacité du programme de dépistage ».
En clair, le ministère de la santé se fixe une organisation de dépistage axé sur l’information et sensibilisation des femmes. Tout frottis anormal est adressé à un service de pathologie de référence. Un contrôle systématique est réalisé par un laboratoire de supervision. Concernant la population-cible, toutes les femmes âgées de 25 ans doivent subir un 1er dépistage par frottis. Un an après, un 2e frottis est préconisé ; quant au 3e frottis, il devrait être fait cinq ans après, si le 2e frottis est normal. D’autre part, le potentiel oncogène (cancérogène) des papillomavirus humains (HPV) a été souligné par plusieurs intervenants.
Le virus est sexuellement transmissible, infectant spécifiquement les épithéliales de la peau ou des muqueuses. Ils induisent généralement des lésions hyperprolifératives bénignes ; néanmoins, les papillomavirus humains de type HPV16 et HPV18, diront les intervenant, sont associés à des tumeurs malignes que l’on retrouve, notamment à 99%, dans le cancer du col de l’utérus, d’où les perspectives vaccinales anti-HPV en Algérie. « Cette option, porteuse de grands espoirs, est une alternative à une carence flagrante en moyens humains, matériels et logistiques à laquelle est confronté le ministère de la santé et de la réforme hospitalière pour combattre le cancer du col utérin », nous avoue un groupe de gynécologues d’Alger, en marge de cette journée. Et d’ajouter : « Nous sommes maîtres-assistants, chacun de nous dans un hôpital de la capitale, comble de l’ironie. L’enregistrement des données des tests de dépistage du col de l’utérus n’est pas tenu ni sur un registre, encore moins sur micro ». Pour Guelma, la chose est plus grave : le secteur public est depuis longtemps sans gynécologue ! Dans le secteur privé, sept praticiens exercent. Notons enfin que cette journée a été dédiée à la mémoire du Dr Zouina Hambli, décédée en plein exercice de ses fonctions au service de gynécologie de l’hôpital Okbi de Guelma.
Par Karim Dadci
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