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El Moudjahid | Algérie | 19/05/2006
Cette rencontre organisée au niveau de l’Institut technologique de la santé publique d’Oran été marquée par la participation des directeurs de la santé et des directeurs généraux des centres hospitalo-universitaires.
M. Labane a abordé dans son intervention, les dispositions contenues dans le décret exécutif, régissant les mesures organisationnelles pour la restructuration des maternités à travers notamment leur dotation en équipements modernes pour renforcer encore plus la santé de la mère et de l’enfant, une opération pour laquelle l’Etat a consacré 2,7 milliards de dinars.
Dans ce contexte, le représentant du ministère a indiqué que la prise en charge de la santé de la mère et de l’enfant connaît des dysfonctionnements, notamment en raison d’un manque de formation spécialisée destinée aux médecins, aux sages-femmes et aux pédiatres. Ces lacunes ne permettent pas de réduire le taux de mortalité infantile actuellement estimé à prés de 30,4‰ en milieu hospitalier et de 96 pour 100.000 chez les femmes enceintes, un chiffre qui représente près de 600 décès à l’échelle nationale, enregistrés en 2005 parmi des femmes enceintes. Ce responsable notera dans le même contexte, la chute du taux de natalité à 2,24% alors qu’il était, il y a quelques années de l’ordre de 6,4%, précisant par ailleurs que près de 33.000 grossesses ne sont pas menées à leur terme chaque année. Le taux de décès néonatal est estimé à 25‰ à l’échelle nationale, 23,43‰ dans la région ouest, 26,8‰ dans le région sud-ouest et 31,7‰ pour la région est, indiquent des statistiques du ministère de la Santé qui précisent que le taux de décès parmi les femmes enceintes s’élève actuellement à 45 pour 100.000 alors qu’à l’ouest il est de 42,03‰ et 42,36 pour la région sud-ouest.
Les causes de mortalité sont l’hypertension artérielle et le diabète a estimé M. Labane qui a précisé que le ministère ne dispose pas de données fiables sur les causes spécifiques à chaque décès et sur leur répartition par région.
La mise en œuvre du programme national de périnatalité et de néonatologie ne pourra être effective sans le concours de toutes les parties concernées, la valorisation du capital humain à travers des cycles de formation scientifique et médicale, la révision des missions dévolues aux sages-femmes et aux médecins et l’élargissement de la sphère d’information et de communication entre les différentes structures hospitalières, a précisé M. Labane.
Le décret exécutif annonce la mise en œuvre immédiate d’un programme de réhabilitation des maternités et des établissements hospitaliers conformément aux normes et standards universels pour garantir la santé de la mère et du nourrisson.
Un délai de 12 à 24 mois a été fixé pour la réhabilitation et l’aménagement de salles de soins et de prise en charge post-natale et de soins intensifs au niveau de 13 CHU dans la région ouest et sud-ouest du pays, note-t-on. Le même responsable a annoncé la volonté du ministère de généraliser la structure de l’unité kangourou en vogue dans plusieurs pays du monde. Cette initiative expérimentée sur 153 enfants soumis à des soins intensifs au CHU Mustapha Pacha d’Alger consiste à faire porter par la mère, l’enfant malade sur son buste à la manière du kangourou durant toute sa période d’hospitalisation pour favoriser l’apparition de liens affectifs en mesure d’aider à la guérison du nourrisson malade, note-t-on.
M. Labane a conclu son intervention en insistant sur le rôle que doivent jouer les directions de la santé des wilayas dans la mise en œuvre du programme national qui vise, a-t-il indiqué, à préserver la santé de la mère et de l’enfant.
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