Pathologie sexuellement transmissible la plus répandue et la plus meurtrière sur la planète, l’hépatite B touche 2 milliards d’individus dans le monde. Actuellement, environ 350 millions de personnes sont atteintes d’hépatite B chronique. Cette maladie, qui est à l’origine de 2 millions de décès par an, représente la deuxième cause de cancer après le tabac. Ces chiffres effrayants peuvent être évités par la vaccination systématique des nouveau-nés. 116 pays du monde, dont l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et la France, ont intégré sur la liste des vaccinations le vaccin contre l’hépatite B, ce dernier reste malheureusement hors de portée des pays pauvres où le virus est le plus présent. Un autre virus inquiète encore plus les autorités de santé : l’hépatite C. Une maladie qui évolue de façon silencieuse pendant des années avant de s’exprimer sous forme de cirrhose ou de cancer du foie. Selon les estimations de l’OMS, 3% de la population mondiale seraient infectés par ce virus. 70% des personnes contaminées développeront une hépatite chronique et seront susceptibles d’infecter leurs proches. Le virus de l’hépatite C se transmet principalement par voie sanguine. Jusqu’aux années 1990, il s’est propagé par les dons de sang, mais ce problème semble aujourd’hui réglé.

En revanche, il faut être extrêmement vigilant sur certaines pratiques à haut risque telles que l’utilisation des seringues à usage multiple, mauvaise stérilisation de matériel d’endoscopie ou de chirurgie (soins dentaires, circoncision...) pratique de tatouage ou du piercing avec du matériel non jetable.
En Algérie, pour cerner et améliorer la prise en charge d’hépatites virales, dont la prévalence est de 2.15% pour l’hépatite B et de 2,5% pour l’hépatite C, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou, a annoncé que le réseau actuel de dépistage de cette maladie comprend 54 centres à travers le territoire national, et ce pour optimiser le processus de dépistage précoce des hépatites virales et de l’éradiquer.

Kam