Il a ajouté que les dépistages précoces de ces pathologies permettra, notamment, d'améliorer la prise en charge des personnes malades, appelant dans ce contexte les spécialistes et professeurs à organiser ces opérations et, surtout, les rationaliser, car elles constituent, a-t-il dit, des "moyens indispensables" pour la gestion et le suivi de ce genre de maladies.
Pour sa part, le coordinateur du comité de lutte contre les hépatites virales au ministère, le Pr. Nabil Debzi, a mis l'accent sur les progrès enregistrés en matière de prise en charge des hépatites virales, soulignant toutefois le rôle "incontournable" de la biologie moléculaire qui, a-t-il déploré, "n'est pas disponible de manière régulière", notamment à l'intérieur du pays. Il a tenu à signaler que les hépatites virales B et C engendrent une gravité du fait de leur chronicité, précisant que le vaccin contre l'hépatite A n'est pas indispensable actuellement en Algérie, tandis que l'hépatite E, a-t-il rappelé, a enregistré une "nette" diminution.

Evoquant les facteurs de contamination des hépatites virales B et C, le Pr. Debzi a indiqué que sur 200 hépatiques chroniques, 63,5% des cas sont dus aux soins dentaires alors que 44% ont été contaminée par transfusion sanguine, soulignant la nécessité de décentraliser le traitement de cette pathologie.
Le Dr. Berkane de l'établissement hospitalier de proximité de Bologhine a, quant à lui, indiqué que 90% des porteurs de l'hépatite virale B "ignorent leur situation à l'égard de cette maladie", qui se transmet, notamment, sexuellement et de mère à enfant.

Il a indiqué que le virus B se caractérise par une "forte résistance" qui dépasse de 30% la résistance du VIH-Sida.
De son coté, le Pr. Terfani a évoqué le programme national de prise en charge des hépatites virales B et C, indiquant que la préoccupation "prioritaire" du système national de santé est la lutte contre les hépatites A, B et C.
Il a précisé que la prévalence de l'hépatite B en Algérie est de 2,15%, rappelant que 350 millions de porteurs chroniques de cette hépatite sont enregistrés à l'échelle mondiale, soit une prévalence de 5 à 6%.

Concernant l'hépatite C, sa prévalence en Algérie est de 2,5%. Dans le monde elle touche 170 millions de personnes, a-t-il ajouté, indiquant que l'Algérie est classée pays de moyenne endémicité.
Selon lui, sur 100 sujets hépatiques C, 80 sujets évoluent vers la chronicité tandis que les 20 sujets restants guérissent. Pour l'hépatite B, sur 100 sujets, 90 guérissent au moment où les 10 restants deviennent des malades chroniques, a indiqué le Pr. Terfani.

Il a fait savoir quant à la répartition par sexe de la pathologie, que la prévalence de l'hépatite virale B est de 65,4% chez les hommes et de 34,6% chez les femmes.
En outre, le Pr. Terfani a annoncé que 15 greffes hépatiques sont prévues durant l'année en cours, dont deux auront lieu, respectivement, le 24 mai et le 22 juin au centre Pierre et Marie-Curie du CHU Mustapha Bacha (Alger). Il a indiqué que deux centres greffeurs seront ouverts incessamment au niveau des CHU d'Oran et d'Annaba.