La cérémonie d'ouverture a été rehaussée par la présence du wali, le président de l'APW et le DSP de Médéa qui ont prononcé de brèves allocutions dans lesquelles ils ont exprimé, tour à tour, leurs encouragements aux membres de l'association pour leur mobilisation dans la réalisation de leurs nobles missions au service du citoyen et pour leurs efforts tendant à endiguer le fléau du diabète qui prend des proportions alarmantes. S’inscrivant dans le cadre de la formation médicale continue, cette journée scientifique a été marquée par de nombreuses communications parmi lesquelles on a noté celle du Dr Chikhtouhami Chouaïb, néphrologue, qui a traité des complications rénales chez le diabétique qui, selon lui, représentent 50% des motifs de consultations en néphrologie. Pour sa part le Dr Azzeddine Ghanem, diabétologue au CHU de Bab El Oued, qui a estimé que près de 12% de la population algérienne âgée de plus de 35 ans souffrent de diabète et ce, selon l’enquête Tahina réalisée par l’INSP, a affirmé que l’éducation sanitaire du patient diabétique réduit sensiblement le nombre de consultations aux urgences.

Dans ce sens, le Dr Ghanem a appelé à la multiplication de ce qu’il a nommé la thérapie d’éducation de groupe. Il s’agit d’apprendre à un groupe de malades, à l’aide d’un diététicien, les bonnes habitudes culinaires pour contrôler la glycémie et donc bien vivre sa maladie en évitant les complications fâcheuses de cette redoutable affection.

Considéré comme la plus importante des maladies au regard de ses chiffres, toujours croissants, le diabète connaît une progression inquiétante qui, selon le président de l’association, devrait bénéficier d'une plus grande mobilisation pour y faire face. En effet, quand on sait que de 4.657 malades recensés officiellement au 31 décembre 2004, ce nombre est passé à 6.240 à la fin de l'année 2006, après avoir été de 5.561 au 31 décembre 2005.

Une augmentation de 1.583 nouveaux malades, soit 33,99% en l'espace de deux années. A ces chiffres officiels, il y a lieu d'ajouter malheureusement toutes les autres personnes atteintes et non recensées, à ce jour, pour une raison ou une autre. Une situation dont «l'association El-Amel des diabétiques de la wilaya de Médéa» est consciente, dans la mesure où elle fait tout son possible pour être constamment présente auprès de ses adhérents. Rappelons que plusieurs interventions ont été programmées, au cours de cette manifestation, qui était une bonne occasion pour exposer l'expérience et les perspectives de l'association qui œuvre depuis sa création à l’amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de cette pathologie que compte la wilaya de Médéa.