"Le cancer est une pathologie pluridisciplinaire dont le traitement fait appel à un plateau technique de radiologie, de biologie, de la chimiothérapie, de la radiothérapie (...)", a-t-il expliqué, estimant que "le fait de rassembler tous ces services et tous les spécialistes dans le même institut, permettrait de mieux harmoniser les démarches (des spécialistes) et l'établissement du diagnostic thérapeutique". Le Pr Bendjelloul a mis l'accent sur la prise en charge "onéreuse" de la pathologie cancéreuse, précisant que "les drogues de chimiothérapie sont chères et importées dans leur totalité".

"Si on devait soigner tous les malades, c'est tout le budget d'un hôpital qui partirait vers la chimiothérapie", a-t-il dit, expliquant que c'est à peu près 50% de la somme allouée aux médicaments qui seraient consacrés à quelques médicaments pour la chimiothérapie. Il a estimé que pour "réduire le coût des soins d'hospitalisation, il est nécessaire d'aller vers la prévention", affirmant que "la détection précoce de ces maladies permet de soigner le cancer à moindre prix, ce qui offre davantage de chance de sauver le patient". Le directeur central des services de santé militaire a également appelé à "humaniser" la prise en charge des malades, lesquels arrivent souvent à l’hôpital fatigués et exprimant beaucoup de besoins. Il a suggéré, dans ce contexte, de mettre à la disposition des malades un petit salon, un poste de télévision et des rafraîchissants pour qu'ils "puissent se reposer" et "mieux récupérer" après une séance de chimiothérapie, proposant aussi de les accompagner chez eux "quand ils n'ont pas de moyens de transport, et ce, en attendant de créer un institut du cancer", a-t-il dit.