" La surconsommation et l’utilisation irrationnelle des antibiotiques, de même que l’automédication, sont les principaux responsables de cette résistance qui risque de faire retomber l’humanité dans la période précédant la découverte de la pénicilline par le Dr. Fleming ", a souligné le Pr. Nouasria au cours d’une conférence de presse tenue en marge de la manifestation.

Ce praticien a également estimé que la " formation insuffisante et la propagation de faux concept ", ainsi que le manque d’hygiène au niveau des structures hospitalières, sont à l’origine de l’émergence de bactéries multi résistantes pouvant être létales, sans compter l’augmentation des coûts de prise en charge médicale des patients.
Des spécialistes algériens et français prennent part à ces journées, initiées par le département des maladies infectieuses du centre hospitalo-universitaire (CHU) "Saâdna Abdennour" et consacrées aux antibiotiques.

Il s’agira, selon les organisateurs de cette rencontre de trois jours, de débattre entre spécialistes de la problématique liée à "l’émergence et la diffusion de bactéries multi résistantes" qui "connaît, depuis une trentaine d’années, une poussée inquiétante, réduisant sérieusement les efforts déployés pour prendre en charge, notamment, les malades hospitalisés". Les causes et les facteurs de la multi résistance bactérienne seront largement abordés au cours de cette rencontre scientifique pour " essayer de passer en revue les moyens adéquats pour lutter contre ce phénomène qui inquiète la communauté médicale ", a-t-on ajouté.

Des communications portant sur "l’évolution de la résistance bactérienne aux antibiotiques en Algérie", du Dr. Akila Benslimani, de l’institut Pasteur d’Alger, “la bonne utilisation odes antibiotiques”, du Dr. Claude Carbon (France) et “les mécanismes de résistance aux antibiotiques”, des Dr. Smati et Benlabed, du service de microbiologie du CHU de Constantine, figurent au programme de la première journée de cette rencontre.