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El Moudjahid | Algérie | 26/04/2008
Le Dr Hammadi a précisé à l'occasion de la célébration de la première Journée mondiale de lutte contre le paludisme, recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), que 90% de ces cas ont été enregistrés dans les wilayas d'Adrar et de Mostaganem, ajoutant que 75,95% sont des cas autochtones.
Selon l'oratrice, les plus de 15 ans constituent la tranche d'âge la plus touchée (89,9%). 32,9% des cas enregistrés sont sans profession déclarée, 16,9% exercent une activité libérale, 8,9% sont routiers, 5,8% de profession non déterminée, 4,9% sont des ouvriers non qualifiés et 4,5% sont des jeunes scolarisés.
Pour les cas autochtones, la wilaya de Ouargla arrive en tête des wilayas affectées par cette maladie épidémiologique avec 48,2%, suivie de Tamanrasset (37,3%), Adrar (10,8%) et Ghardaïa (3,6%).
Selon les spécialistes, les facteurs de risque importés et liés à l'homme sont provoqués par les flux migratoires notamment clandestins porteurs de parasites et par les mouvements incontrôlés de population (commerçants...) alors que les cas autochtones sont signalés dans les constructions anarchiques (prés des oueds, puits).
Les cas liés à l'environnement sont causés, selon les spécialistes, par les fortes pluies en septembre et en octobre, un degré de température et d'humidité suffisants favorisant la présence de gîtes d'anophèles, principal vecteur de cette maladie outre d'autres facteurs comme les oueds et le drain de palmeraies.
Le Dr Lammali de la direction de prévention du ministère de la Santé (MSPRH/DP) a évoqué pour sa part le programme arrêté par la tutelle en 1968 en coordination avec les pays voisins, la Tunisie et le Maroc, soulignant qu'aucun cas de décès du au paludisme n'a été enregistré en Algérie depuis l'an 2000.
Le Dr. Lammali a précisé que l'Algérie a pris les mesures nécessaires pour faire face à cette maladie, notamment à travers le renforcement de la surveillance épidémiologique et la formation et le recyclage du personnel de santé impliqué dans le programme de lutte. Elle £uvre également, a-t-elle ajouté, à l'application des objectifs du millénaire, notamment l'éradication du paludisme et d'autres pandémies.
M. Khaled Hadj Rabah, sous-directeur au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a souligné quant à lui, les efforts déployés par les secteurs concernés au niveau des zones frontalières pour la protection du citoyen algérien.
Le représentant du ministère de l’Intérieur a affirmé à ce propos, la nécessité de renforcer la prévention dans les zones frontalières du Sud dans le cadre du programme de développement du Sud et d'organiser des sessions de formation au profit des différents secteurs impliqués dans la lutte contre le paludisme.
Le Dr Zoubir Harrat, de l’Institut pasteur d’Alger, a abordé de son côté la question de la recherche scientifique en matière de lutte contre le paludisme, notamment en méditerranée, rappelant le projet mis en place entre les pays européens et ceux d'Afrique du nord pour la lutte contre les maladies transmissibles dans la région liées aux changements climatiques dont le paludisme.
Le Pr Abdelwahab Dif, chef de service à l'hôpital El Kettar a mis en exergue la nécessité d'organiser l'action de prévention contre le paludisme, de signer un accord avec les secteurs dont le personnel est souvent en déplacement, de renforcer la surveillance dans les zones frontalières et d'aider les pays voisins affectés par cette maladie épidémiologique afin de protéger les citoyens algériens.
C’est sous le slogan «Le paludisme : une maladie sans frontières» que la Journée mondiale contre le paludisme a été célébré à cette année. L’Algérie à l’instar des autres pays du monde a marqué l’événement en organisant une conférence sur le thème au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Cette rencontre qui a eu lieu en présence de M. Amar Tou, ministre de la Santé, était l’occasion pour présenter l’état d’avancement du programme national de lutte contre le paludisme, mis en place depuis 1963.
Maladie transmise par la piqûre d’un moustique, le paludisme constitue un véritable problème de santé publique. Menaçant près de 40% de la population mondiale, le paludisme affecte annuellement entre 350 et 500 millions d’individus, dont 59% des cas se produisent en Afrique, 38% en Asie et 3% en Amérique.
Avec ses 2.577 cas déclarés entre 2000 et 2007, dont 2.300 cas importés, 83 autochtones et 194 cas non classés, la situation est loin d’être critique en Algérie, ont tenu à rassurer les intervenants au cours de cette rencontre. M. Khaldi Hadj Rabah, représentant du ministère de l’Intérieur a estimé que plus de 90% des cas notifiés à travers le territoire national sont des cas importés du Mali et du Niger qui représentent les foyers les plus endémiques en Afrique. A cet effet, il a rappelé le rôle des collectivités locales dans la prévention et la lutte contre cette pathologie notamment au niveau des frontières sahariennes qui enregistrent un important flux migratoire. Citant les régions les plus concernées par le paludisme à savoir Tamanrasset, Adrar, Ouargla et Ghardaïa, le Dr Hammadi, de l’Institut national de santé publique, a indiqué que le nombre de cas de paludisme importé ne cesse d’augmenter depuis l’ouverture de la route Trans-saharienne d’où la nécessité d’optimiser le contrôle sanitaire pour réduire l’incidence des cas de paludisme importés.
Présentant l’état d’avancement du Programme national de lutte contre le paludisme (PNCP), le Dr Lammali, chargée du dossier au ministère de la Santé, a déclaré que le paludisme autochtone, c’est-à-dire à transmission locale, a été complètement éliminé du Nord et ce, grâce à la phase d’éradication du PNCP, comprise entre 1968 et 1978.
Pour ce qui est des mesures préventives, les intervenants ont recommandé la prise de médicaments chimioprophylaxie pour toute personne voyageant dans un pays d’endémie palustre en prenant un antipaludique une semaine avant le départ, pendant la durée du séjour et deux mois et demi après le retour.
Kamélia H.
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