Pour l'OMS, la mission de la santé scolaire «est de fournir à l'enfant et à l'adolescent une couverture sanitaire et une prise en charge effective afin de lui assurer un développement harmonieux tant sur le plan physique, que mental, intellectuel et social». Ceci implique la prise en charge des activités de santé scolaire par toutes les institutions concernées, à savoir: la santé, l'éducation nationale et les collectivités locales.

Selon la DSP, c'est le secteur sanitaire Oran-est qui a été le précurseur de cette campagne de dépistage de la surdité, avant qu'elle ne soit généralisée à l'ensemble du territoire de la wilaya. C'est la médecine scolaire qui est en contact direct avec les élèves, qui oriente les cas suspects vers les services ORL des secteurs sanitaires. A Oran-est, le service ORL a diagnostiqué, depuis le lancement du programme, 370 enfants présentant une hypoacousie, dont 110 cas nécessitent un appareillage d'audition. La cherté de ce dernier exige souvent l'implication d'organismes donateurs, mais aussi dans certains cas, l'engagement de bienfaiteurs privés.

En France, les dernières études réalisées par les spécialistes de l'hypoacousie en milieu scolaire font état d'une prévalence de l'ordre de 3% . Les lésions inflammatoires aiguës ou subaiguës représentent les ¾ de la pathologie.

Certes, les connaissances scientifiques actuelles ne permettent pas de trancher, de façon définitive, sur l'origine de ces troubles de l'audition. En revanche, l'identification de ces derniers et la mise en place d'une stratégie de dépistage pourrait améliorer les compétences scolaires et éviter les souffrances induites par les échecs scolaires.

Par H. Barti