Il a, en outre, recommandé de renforcer les équipes médicales durant les matinées et le soir ou les services des urgences sont combles. Le Pr. Bensenouci a souligné que les enfants malades sont accompagnés aux services des urgences médicales par leur mère ou un proche.
Il a appelé par ailleurs à organiser les urgences médicales à l'instar des pays développés en mettant en place des casiers avec trois couleurs : le rouge pour les extrêmes urgences, l'orange pour les urgences et le vert pour les consultations normales.

Le Dr Adlaoui du Centre hospitalo-universitaire d'Oran a évoqué de son côté une enquête effectuée dans la région sur un échantillon de 4269 enfants au niveau des urgences de plusieurs centres hospitaliers de proximité qui a révélé que 25% des urgences médicales concernent les enfants. Les résultats de l'enquête réalisée durant les mois de janvier, juillet et décembre de l'année 2007 sur la tranche d'âge de 0 à 15 ans révèlent que 8% seulement de cet échantillon ont été hospitalisés.

Le Dr Adlaoui a exprimé son regret quant à l'absence de plateaux techniques et de spécialistes dans les différentes structures sanitaires de proximité" qui accueillent un nombre effarant d'urgences tout en appelant à renforcer la formation par un recyclage supplémentaire des médecins généralistes.

Le Pr Djamil Lebène, chef du service néonatal au Centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha a souligné pour sa part la nécessité de prendre en charge les nouveaux nés afin d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement et réduire le taux de mortalité néonatale. Le Pr Lebène a appelé les pouvoirs publics à s'intéresser davantage aux nouveaux nés du fait qu'ils représentent une valeur précieuse en raison des mariages tardifs et de la procréation limitée actuellement à deux enfants. Selon le Pr Lebène, la limitation du nombre d'enfants d'une part et les difficultés de procréation pour certains couples d'autre part exposent le pays au problème de non régénération de la nation durant les prochaines années.