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Revue de presse

Selon le Pr Lebane, pédiatre : le handicap chez l’enfant est un mal qu’on peut prévenir

El Moudjahid | Algérie | 25/03/2008

En Algérie, des milliers de bébés prématurés naissent chaque année et leur survie s’améliore. Parallèlement, un certain nombre d’enfants risquent de développer une quelconque déficience ou un handicap, si leur prise en charge adéquate n’est pas normalisée, a notamment indiqué le professeur Djamil Lebane, chef de service de néonatalogie au CHU Mustapha, dans un entretien accordé au journal El Moudjahid. Le handicap quelle que soit sa nature est une source de paupérisation familiale et de désadaptation sociale. C’est la raison pour laquelle il faut mettre en place une bonne politique de prévention pour éviter ce genre d’infirmité qui, selon le Pr Lebane, affecte sensiblement au développement de l’être humain.

El Moudjahid : Pr Lebane, quelles sont généralement les personnes à risque ?

Pr Lebane : «Lorsque l’origine du handicap se situe pendant la grossesse à partir de la 22e semaine d’aménorrhée et le 6e jour postnatal, on parle de handicap d’origine périnatale. Cette période serait responsable de 55 à 65% des handicaps de l'enfant. Cette pathologie concerne aussi bien les grands prématurés, les nouveau-nés à terme ayant souffert d'encéphalopathie néonatale, c’est-à-dire manque d’oxygène, juste après la naissance ou d’autres souffrances néonatales. Il existe diverses autres situations à risque indépendantes de la prématurité pour lesquelles les dangers de séquelles neuro-développementales sont réels, mais vraisemblablement plus faibles que dans les deux populations précédentes tels que :

  • L’hypotrophie (bébé trop maigre par rapport à son âge gestationnel) ;
  • La macrosomie (gros bébé) ;
  • Les jumeaux ;
  • L’exposition du bébé in utero à des toxiques ;
  • Une pathologie grave à la naissance ;
  • L’hospitalisation prolongée du bébé en réanimation.

Que représente le handicap par rapport à l’ensemble des naissances observées sur une année ?

Dans les pays développés, on enregistre annuellement environ 1% de déficience sévère, soit 7.500 cas par an et plus de 2% si on comptabilise les déficiences modérément sévères.

Les principales déficiences observées dans ces pays concernent généralement la motricité avec 1.000 à 2.000 cas par an, les fonctions visuelles, 1.300 cas par an, l’audition, 800 cas par an, les capacités intellectuelles, 1.000 à 2.500 cas par an, et les troubles psychiatriques entre 1.500 et 4.400 cas par an.

Peut-on mesurer l’ampleur du problème dans notre pays ?

Aucune statistique illustrant la situation de ces maladies en Algérie n’est disponible. Cependant, considérant le niveau faible du développement de la périnatalogie dans notre pays, on peut avancer des chiffres plus élevés que ceux enregistrés dans les pays développés, ce qui revient à quelque 20.000 à 25.000 nouveaux cas par an environ.

Quels sont les facteurs de risques responsables dans l’apparition des infirmités chez l’enfant ?

Deux catégories distinctes ont été mises en évidence. Pour ce qui est du premier facteur, c’est l’élévation de l'âge de la mère qui se traduit par une augmentation du nombre de naissances d'enfants malformés. De même, l'accroissement du nombre de naissances d'enfants prématurés entraîne l'augmentation de la population des enfants à haut risque de séquelles, ou bien l’existence de comportements à risques tels que la consommation du tabac et le stress maternel qui constituent autant de facteurs qui aggravent les lésions cérébrales acquises en période périnatale.

Est-il possible d’effectuer un dépistage précoce de ces pathologies ?

La plupart des handicaps ou déficiences d'origine périnatale peuvent être dépistés dans les 3 premières années, allant des handicaps majeurs qui peuvent être dépistés dès les premiers mois de la grossesse, les handicaps sévères : entre six et douze mois, jusqu’aux atteintes plus modérées qui sont dépistées à partir deux ans. Le dépistage précoce des lésions cérébrales est essentiel, mais n’engage pas le pronostic.

Quelles sont les mesures à prendre pour prévenir le handicap ?

Si la baisse de la mortalité périnatale est bien au cœur du programme national de périnatalité, la question du handicap est, elle aussi, bien présente. Depuis 1976 (date où il y a eu d’une part l’adoption de la Charte nationale et de la Constitution et d’autre part la promulgation du code de la santé), l’Algérie a développé une politique d’intégration en faveur des enfants handicapés. Ce sont donc des interventions initiées par l’Etat, en vue de repérer les sujets handicapés et de leur assurer un traitement, une éducation, une formation et un emploi leur permettant d’exercer pleinement leur citoyenneté.

Les mesures de prévention peuvent être engagées avant la naissance, pour la mère et pour l'enfant à naître. La mobilisation en amont des moyens matériels et des compétences médicales est donc indispensable dans la prise en charge des risques d'accouchement prématuré et constitue une première réponse en l'application d'une politique de régionalisation des soins adaptés, permettant le transfert de la mère en menace d'accouchement prématuré sévère et donc une grossesse à haut risque vers une maternité hospitalo-universitaire, de même que le développement des techniques de dépistage devrait contribuer à inverser le mouvement de hausse continue de la survenance de handicaps périnatals.

Il est donc nécessaire de favoriser un réseau cohérent de maternités disposant d'un service de néonatalogie. Dans cette optique, le gouvernement algérien a promulgué le décret périnatalité et néonatalogie 10.11.05 qui s'inscrit avec le programme national de périnatalité dans un plan d'ensemble qui vise à améliorer la sécurité de la mère et de l'enfant lors de la grossesse, de l'accouchement et à assurer des soins de qualité aux nouveau-nés.

Kamélia H.

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