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Le quotidien d'Oran | Algérie | 26/03/2008
En effet, les multiples ruptures de stocks constatées depuis plusieurs années en ce qui concerne les médicaments pour le traitement de la tuberculose ont favorisé les nombreuses rechutes qui ont été constatées - 33 cas de rechute en 2007 - et la sonnette d'alarme est tirée pour un approvisionnement régulier et suffisant si nous voulons éradiquer ce que est connu comme la maladie de la pauvreté de notre pays. Les intervenants au cours de cette journée ont tous dénoncé le manque d'engagement de la part des gouvernants et des spécialistes pour une lutte efficace contre cette maladie qui continue à sévir malgré les conditions meilleures dans lesquelles vit la population. D'un autre côté, le Pr Saïghi a affirmé, lors de son intervention, que la wilaya de Blida est l'une des rares à avoir un taux de tuberculose extra pulmonaire plus élevé que celui de la tuberculose pulmonaire, qui représente ici plus de 60% alors qu'il n'est que de moins de 40% dans les autres wilayas. Cette spécificité doit être étudiée sérieusement pour permettre son éradication ou, tout au moins, en diminuer le taux.
L'autre problème que rencontrent les spécialistes dans leur lutte contre la tuberculose est celui du petit nombre de centres de dépistage, dont il n'en existe que 4, soit 1 pour près de 300.000 habitants, alors qu'il doit être, selon les normes, d'un centre pour 200.000 habitants. En outre, le manque de locaux d'isolement fait que les malades multirésistants constituent de «véritables bombes ambulantes», dans la mesure où la transmission du bacille de Koch se fait directement par l'air ambiant: et si nous nous trouvons à proximité d'un tuberculeux, le fait qu'il tousse - ce qui lui arrive souvent - libère des millions de bactéries qui se propagent dans l'air et pénètrent dans des poumons sains très facilement.
D'ailleurs le manque de locaux spéciaux pour l'isolement des malades à très haut risque de contagion s'est fait sentir d'une manière cruciale lorsqu'il fallait isoler un malade suspecté de grippe aviaire il y a quelques mois. Enfin, les spécialistes ont appelé à une meilleure prise en charge surtout pour la fourniture de médicaments nécessaires au traitement de cette maladie et à la vaccination systématique des enfants dont le nombre de malades a été de 297 entre 1997 et 2007, dont 14,8% avaient moins de 5 ans.
Par Tahar Mansour
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