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Le quotidien d'Oran | Algérie | 07/05/2006
En effet, selon ce dernier qui présidait les travaux d’une assemblée générale élective de l’association «El-Hayat» d’aide aux insuffisants rénaux à Tiaret (la seule du pays à être dotée d’une unité de transport sanitaire), à raison de 5.000 dinars pour chaque séance d’hémodialyse, un malade insuffisant rénal chronique coûte à l’Etat en moyenne quelque 80 millions de centimes par an, sans compter les charges induites par la prise en charge pharmaceutique, le transport, etc. Et pour illustrer par les chiffres ce que coûte à l’Etat un insuffisant rénal, le vice-président de la fédération cite l’exemple de ce malade pour lequel un milliard de centimes a été dépensé en dix ans pour le maintenir en vie alors qu’une greffe rénale aurait divisé les frais de prise en charge par six, soutient-t-il.
Toujours selon le vice-président de la fédération nationale des insuffisants rénaux, depuis 1986, deux cents greffes rénales ont été effectuées sur des malades à partir de donneurs vivants contre dix seulement effectuées à partir de cadavres dont la mort cérébrale était constatée. Actuellement, 450 malades sont en attente d’une greffe rénale au niveau des CHU d’Alger, de Constantine et de Blida, celui d’Oran ayant réussi brillamment les deux premières greffes rénales effectuées la semaine dernière par une équipe de chirurgiens algéro-française, sous la conduite du professeur Attar du CHU d’Oran. Et toujours, selon la fédération, certains malades souffrant d’une longue et douloureuse attente d’une greffe rénale hypothétique développent des maladies graves comme les hépatites B et C, sans compter les difficultés qu’ils rencontrent pour s’approvisionner en médicaments comme l’hormone EPO non remboursable par la caisse nationale d’assurances sociales. Et dans un pathétique appel lancé au ministère de la Santé et celui du Travail et la Protection sociale, la fédération nationale des insuffisants rénaux sollicite l’aval de ces pouvoirs publics pour un transfert à l’étranger des malades chroniques disposant déjà d’un donneur vivant «généralement issu de la même famille du malade en raison de la compatibilité possible du rhésus), ceci en attendant l’ouverture des centres spécialisés de Blida et d’Oran. La même fédération réclame également la création, au plus vite, d’un centre national de transplantation d’organes, similaire à ceux existant en France et en Arabie Saoudite; des centres dotés de prérogatives élargies en matière d’organisation, de contrôle et de coordination dans les opérations de greffe d’organes, une spécialité encore à ses premiers balbutiements en Algérie.
A noter, enfin, que le tiers des 150 centres d’hémodialyse disséminés à travers le pays appartiennent au secteur privé lié par convention à la CNAS.
El-Houari Dilmi
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