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Revue de presse

“L’Algérie a fait de grandes avancées en matière de transplantation rénale”

El Moudjahid | Algérie | 12/03/2008

Les professeurs Boukari, président de la Société algérienne de néphrologie, Benabadji, doyen de la néphrologie en Algérie, et Rayane, secrétaire général de la Société algérienne de néphrologie, invités du centre de presse d’El Moudjahid. Le centre de presse d’El Moudjahid a reçu, hier, trois éminents professeurs de médecine, néphrologues, dans le cadre d’une conférence-débat portant sur l’état des lieux dans le domaine de la prise en charge de la maladie. Cette rencontre a été organisée conjointement par El Moudjahid et la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation, à l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale du rein, célébrée le 13 mars de chaque année.

Les professeurs Boukari Madjid, président de la Société algérienne de néphrologie, Benabadji, doyen de la néphrologie en Algérie, Rayane, secrétaire général de la Société algérienne de néphrologie, ont été les intervenants lors de cette rencontre. Une minute de silence a été observée en ouverture de la séance à la mémoire du Dr Brahim Baba, président de la Société internationale de mésothérapie.

Intervenant en premier lieu, le président de la Société algérienne de néphrologie, le Pr Boukari Madjid, a rappelé l’objectif tracé à cette rencontre qui intervient en commémoration de la Journée mondiale consacrée aux maladies du rein et tenter de trouver des solutions qui pourraient mobiliser nos décideurs, caisses de sécurité sociale, ministère de la Santé et, enfin, les acteurs directs, les médecins, et discuter ensemble afin de trouver des solutions, essayer de voir comment éradiquer ces maladies ou à tout le moins retarder leur évolution, notamment en ce qui concerne l’insuffisance rénale chronique.

Le Pr Boukari Madjid voulait aussi rendre hommage à ceux qui se sont battus pour que la néphrologie puisse se développer en tant que discipline en Algérie. L’orateur pensait notamment au Pr Drif qui, bien que n'étant pas néphrologue, a contribué à élargir l’audience de cette discipline. L’éminent spécialiste a annoncé que le congrès arabe de néphrologie aura lieu du 12 au 15 avril 2008, à Alger. Nous allons saisir cette occasion pour affirmer notre solidarité avec les insuffisants rénaux de Ghaza. Sans électricité, ni eau, il ne peut y avoir de dialyse, c’est ce qui se passe aujourd’hui dans Ghaza la martyre.

Le Pr Rayane, secrétaire général de la Société algérienne de néphrologie, relève que cette institution essaye de véhiculer un message d’espoir. L’orateur fait le bilan de 30 années de prise en charge de la pathologie, de 1978 à 2007. Le Pr Rayane rappelle que les premiers néphrologues ont été formés à l’étranger. Dans les années 80, il y avait beaucoup de patients qui allaient en soins en France (Marseille, Paris), à raisons de trois séances par semaine. L’Algérie a fait un bond très important. Il y a aujourd’hui un centre par daïra et un centre par wilaya et une couverture correcte de cette pathologie.

La prise en charge de l’insuffisance rénale représente 2,5% à 3% du budget du ministère de la Santé, soit l’équivalent de 40 à 60 millions de dollars. On compte 327 patients traités par million d’habitants. Il y en a trois fois plus au Japon (800 patients par million d’habitants. En Tunisie, on est à 400, le Maroc à 200. La conclusion qu’on peut tirer, c’est que l’Algérie occupe une bonne position au Maghreb. Le constat que l’on peut faire, c’est que le nombre de dialysés augmente chaque année. On peut estimer à presque 6 millions le nombre d’Algériens qui présentent un risque d’atteinte rénale.

Si cette maladie n’est pas dépistée et traitée à temps, elle entraîne l’insuffisance rénale chronique terminale qui nécessite une prise en charge par les méthodes de dialyse et de transplantation. Le nombre d’Algériens arrivant à ce stade peut être estimé à 4.500 nouveaux cas par an pour une population de 33 millions d’habitants, alors que dans de nombreux cas, on peut éviter ou au moins ralentir la progression de l’insuffisance rénale chronique, rappellent dans leurs interventions les professeurs Boukari et Rayane. Cela représenterait un gain immense, tant sur le plan de la qualité de vie que sur le plan économique pour la nation. Les deux éminents intervenants rappellent aussi une observation du président de la Fondation canadienne du rein, M. Pigeon, qui affirme que des gens sensibilisés et soucieux de garder leurs reins en bonne santé est l’une des priorités des cinq prochaines années.

Pour le Pr Rayane, le nombre de centres d’hémodialyse a été multiplié par 100, 230 centres existent actuellement, traitant près de 10.000 patients. L’épidémiologie et la pathologie rénale sont mieux cernées depuis la création et le fonctionnement de services de néphrologie, alors qu’un système de soins de l’insuffisance rénale chronique s’est progressivement mis en place, relève l’orateur. Pour l’intervenant, les causes de l’insuffisance rénale chronique terminale sont souvent méconnues en raison du non-suivi des patients par des spécialistes et leur arrivée à un stade terminal.

S’agissant de la greffe rénale, le professeur Rayane note qu’il y a à peu près 839 patients qui vivent avec un rein transplanté et à peu près 389 greffés en Algérie seulement et 400 à l’étranger. Ce chiffre est considéré comme trop bas par rapport aux normes OMS. Il y a donc retard dans la transplantation rénale. 839 patients vivent ave un greffon fonctionnel. Le Pr Rayane observe que les possibilités de prélèvement sur cadavre restent limitées. Les prélèvements ne dépendent pas forcément de problèmes d’éthique ou à caractère religieux, mais plus de problèmes organisationnels. Il y a 116 greffes rénales à partir de donneurs vivants, alors que l’objectif tracé est d’arriver à 200 transplantations rénales par an.

L’orateur affirme que la Société algérienne de néphrologie cherche à réactiver la campagne de dons d’organes. Le 16 juin 2008 est consacrée Journée du don d’organes. Pour le Pr Benabadji, 300 néphrologues algériennes vivent à l’extérieur, alors qu’il y a pénurie de spécialistes.

En 2008, affirme l’éminent spécialiste, on ne meurt pas d’une insuffisance rénale. Par rapport à des pays voisins, affirme l’orateur, nous sommes en avance, qui ajoute que l’intérêt se porte sur la prévention. Il faut se battre sur ce terrain, affirme le Pr Benabadji, doyen de la Société algérienne de néphrologie. Les services de néphrologie sont lancés dans des programmes de greffes rénales. On commence à devenir un pays important, relève l’éminent orateur, en caractère de greffe rénale. Le Pr Benabadji souligne qu’il faut mettre les Algériens devant leurs responsabilités. La solidarité est un atout important en la matière. Elle est particulièrement vivace dans notre pays, au niveau familial notamment quand il faut porter assistance à un proche qui a besoin d’un don d’organes.

Le Pr Boukari a, lui aussi, insisté sur le volet de la prévention. Quand le malade est pris à temps et très tôt, il peut y avoir régression ou au moins ralentissement. Interrogé sur le prix moyen d’une séance de dialyse, c’est le Pr Boukari qui l’estime entre 6.000 et 7.000 DA. Quand on multiplie cela par trois séances par semaine et 52 semaines dans l’année, c’est faramineux.
La prise en charge coûte très cher, est-il noté. Mais il y a une tendance vers la réduction des coûts avec la généralisation des produits génériques. C’est une étape, a-t-il été relevé.
Mais cela reste une charge financière importante pour l’heure pour les caisses de sécurité sociale. Il faut donc aller à la transplantation rénale. Sur le plan religieux, cela ne pose plus de problème.

Le 16 juin 2008, il y aura à Beni Messous précisément une rencontre qui portera sur les aspects législatifs et religieux liés à la transplantation rénale, alors que la loi de 1985 ne précise pas, selon les éminents intervenants, sur qui peut se faire le prélèvement. Généralement ce sont les parents proches qui peuvent être les donneurs, mais la loi n’interdit pas le don susceptible d’être fait par un cousin germain ou un ami. Il a été annoncé la tenue du 4e colloque maghrébin sur la transplantation l’année prochaine. Le précédent colloque s’est tenu à Tunis où il a été beaucoup question de sensibilisation et de formation en matière de don d’organes, les besoins en matière de greffe rénale, le ratio existant entre donneurs décédés et donneurs vivants.

Il y a lieu, a-t-il était dit, de favoriser dans un premier temps la greffe par donneur vivant, sans négliger les moyens à mettre en œuvre pour augmenter la greffe par donneur décédé.
L’objectif est d’attendre 30 transplantations par rein de donneur cadavérique par million d’habitants. Elargir Le cercle familial de donneurs vivants est aussi l’une des conclusions du 3e colloque. Pour le Pr Benabadji, la femme ne doit pas être un réservoir d’organes, pensant à ceux qui ont deux ou trois femmes. Toujours selon le Pr Benabadji, on ne peut faire un prélèvement d’un rein sur un coma dépassé, si on n’est pas sûr que tout a été fait pour sauver le malade.

Il faut que le réanimateur ait fait son travail, que le SAMU ait fait le sien aussi. Le don d’organes et dénoncé dans certains pays, les pays nordiques notamment, non plus un phénomène médical, mais plutôt social. Notre rôle à nous, ajoutent les éminents spécialistes, reste la prévention. On veut sortir de la dialyse pour aller vers la greffe, affirme le professeur Boukari. Pour l’intervenant, le pays où il y a le plus de greffes demeure l’Espagne. Il faut donner aux Algériens les moyens pour travailler, alors ils feront des miracles, note le professeur Benabadji, qui affirme qu’il faut des cellules de psychologues pour accueillir les familles de parents qui décèdent dans les hôpitaux et les familiariser avec le don d’organes.

Il n’y a généralement par d’opposition quand la sensibilisation est bien menée. Pour les spécialistes, la greffe a connu beaucoup de progrès en Algérie. En matière de rejet et des décès qui s’ensuivent, s’il y a décès disent-ils, ce n’est pas parce qu’il y complication qu’on peut dire qu’il y a échec de la transplantation. Le taux d’échec en Algérie est en conformité avec les normes internationales. Il ne faut pas freiner l’élan sous prétexte qu’il y a des échecs. Pour la greffe rénale, la qualité de vie se transforme. Lors de la journée du 16 juin prochain, des cartes pour des donneurs potentiels vont être distribuées. Une campagne va être menée pour que les donneurs soient suivis médicalement. Un bilan annuel va être demandé. Ce sont des gens qui ne seront pas oubliés, affirment les spécialistes.

Des gratifications seront accordées aux donneurs, le 16 juin prochain. Les spécialistes en appellent à la tenue d’assises de consensus, disent-ils, autour de bailleurs de fonds (les caisses de sécurité sociale) les pouvoirs publics, les acteurs (spécialisés), les associations de malades pour faire le bilan de ce qui a été fait dans la spécialité et tracer des perspectives. Les spécialistes présents ont voulu rattacher la commémoration de cette Journée mondiale du rein aux dialysés de Ghaza, victimes de la barbarie sioniste qui les prive de soins.

Il y a des actions à mener en faveur de ces malades, à travers le Croissant-Rouge sous la forme de parrainage. Répondant à une question sur les donneurs, les spécialistes relèvent que par peur de trafic d’organes, il ne peut y avoir de transplantation que dans le cadre familial direct. On n’est pas près de sortir de ce cadre, disent-ils.

Le problème de la néphrologie reste un problème de santé publique qui doit être affronté en améliorant la prise en charge des malades (accueil, disponibilité de lits dans les hôpitaux, etc.).

Tahar Mohamed Al ANOUAR

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