Cette étude prépare la généralisation de cette action de dépistage de ces pathologies en tant que programme national. L’enquête touchera, au niveau national 34 000 personnes âgées de 40 ans et plus, tirées au sort parmi 20 000 ménages algériens dans les 48 wilayas du pays. Selon les instructions du ministère de la santé, cette étude devra s’étaler tout au long du mois de mars. A Sétif, c’est le branle-bas de combat. Les équipes médicales, les services de la DSP et du CHU se préparent déjà au lancement de l’opération. Celle-ci touchera 19 communes sur les 60 que compte la wilaya ; 960 ménages seront ciblés avec près de 1 500 personnes à convoquer. La clinique d’ophtalmologie du CHU de Sétif recevra les citoyens en question après enquête afin de subir un examen ophtalmologique approfondi, permettant d’évaluer l’état des yeux de chacun.

Des équipes, chapeautées par cinq ophtalmologues du CHU du chef-lieu de wilaya, et un autre de l’EPH de Aïn Oulmène (qui englobe les communes de Aïn Oulmène, Rasfa, Boutaleb et Baïda Bordj) sont chargées d’assurer le bon déroulement de l’opération. Dans un premier temps, les équipes se déplaceront dans les communes pour visiter les ménages choisis et sélectionner les individus à orienter vers la consultation spécialisée. Le Dr Toumi, médecin spécialiste en ophtalmologie, précise à ce propos : « Entre 25 et 40 consultations par jour seront assurées par nos équipes, et des médecins généralistes formés pour la consultation viendront aider ces dernières.

Les patients seront totalement pris en charge, médicalement, si la pathologie est avérée ». Signalons, par ailleurs, que la clinique a été totalement refaite, et a bénéficié, en outre, de nouveaux équipements, à savoir un laser de correction et un angiographe, ce qui donnera lieu à une meilleure prise en charge des patients, très nombreux à solliciter les services de la clinique. A ce sujet, la directrice de la clinique ORL /Ophtalmo du CHU de Sétif explique : « En temps normal, nous recevons quotidiennement près de 200 patients, dont 70 sont traités en urgence, 60 en consultation généraliste et 40 en consultation spécialisée. Nous avons prévu une salle spécialement aménagée pour l’enquête, afin de ne pas empiéter sur le programme quotidien du service ».

Nabil Lalmi