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El Watan | Algérie | 09/03/2008
La rencontre organisé, mercredi dernier, au complexe El Mizania par l’entreprise Doudah, pionnière du commerce des produits phytosanitaires et d’hygiène publique en Algérie, a ciblé les principaux sujets liés à la prévention contre les maladies dues à la dégradation de l’environnement suite à l’urbanisation anarchique et non planifiée, l’industrialisation incontrôlée, les pratiques agricoles non viables et la croissance rapide du secteur informel. Des risques qui provoquent, depuis quelques années, une réémergence inquiétante de certaines maladies à transmission hydrique et animale. « Les maladies qui sévissent en Algérie, comme la leishmaniose, le paludisme et la fièvre boutonneuse, sont devenues de véritables problèmes de santé publique, alors que d’autres atteintes, jusque-là inconnues, ont fait leur apparition comme la leptospirose, la légionellose et la maladie de Creutzfeld-Jacob », a noté le Dr Mohammed Hammou, médecin entomologiste médical, qui ne manquera pas de soulever que les effets de la mondialisation et les flux commerciaux intenses ont favorisé l’apparition, aux frontières de l’Algérie, de pathologies dangereuses. Il citera la fièvre jaune et celle de la vallée du Rift, apparues dans les pays subsahariens, ainsi que les 292 cas de Chikungunya signalés en Italie au mois de juillet 2007.
En Algérie, les dix cas de peste qui ont créé la panique à Oran en 2003, et la quarantaine d’autres de paludisme diagnostiqués dans les régions de Timimoun et de Ouargla sont là pour rappeler que les frontières ne sont plus des barrières contre ces fléaux. Il reste à noter que les facteurs communs à toutes ces pathologies se résument à l’urbanisation anarchique, mais aussi au manque de sens d’hygiène chez les citoyens. « Pour preuve, plusieurs projets urbains ont été réalisés dans des régions plus connues pour être des zones infestées par les foyers de maladies à transmission hydrique et animale, favorisant la multiplication des rongeurs et des moustiques », a affirmé le Dr Saïd Boubidi, entomologiste à l’institut Pasteur d’Alger. Les chiffres de cet organisme et les études réalisées dans les différentes régions touchées sont alarmants. L’épidémie de la leishmaniose de 2005 et les 30 225 cas recensés sont encore dans les mémoires, alors qu’entre 2000 et 2004, 54 145 autres ont été recensés.
Le seuil de 13 000 cas a été dépassé en 2007. Pourtant, la prévention reste toujours le moyen le plus efficace, selon les spécialistes. Une opération que les collectivités locales doivent en saisir l’importance, à travers l’assainissement des caves inondées, la construction écologique, le rationnement des intervention, mais aussi la nécessité de veiller à la protection de l’environnement.
S. Arslan
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