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El Moudjahid | Algérie | 06/05/2006
Les maladies cardiovasculaires (MCV) constituent la première cause de mortalité chez la femme en Algérie, avant le cancer du sein, selon des praticiens qui s’appuient sur des données hospitalières et des études régionales.
Les MCV sont plus graves chez la femme que chez l’homme, quelle que soit la tranche d’âge, ont-ils avancé, donnant comme explication le retard du diagnostic surtout chez la jeune femme.
"Certains praticiens hésitent encore à poser ce diagnostic, établi rarement chez la jeune femme, car censée être protégée par son système hormonal", ont-ils fait remarquer, alors que ces maladies, estiment-ils, apparaissent également chez la femme dont l’âge se situe entre 30 et 40 ans.
"Jusqu’à ces dernières années, les études sur les MCV se sont intéressées exclusivement à l’homme excluant la femme", ont-ils encore ajouté, rappelant que "la femme n’est pas systématiquement protégé par son système hormonal contrairement aux idées reçues". A titre d’exemple, l’infarctus du myocarde, qui était l’apanage des personnes âgées (après 70 ans), touche également la femme non ménopausée, ont-ils confié. Des études récentes ont montré que les MCV sont en augmentation constante chez la femme ménopausée et deviennent plus graves chez la femme que l’homme.
En Algérie, il existe 2,2 millions de femmes ménopausées, soit 7% de la population globale, selon des données fournies par les praticiens.
Les facteurs de risque aggravant l’apparition des MCV chez la femme ménopausée sont, notamment, l’hypertension artérielle (HTA) avec 53% et le diabète avec 51%, suivis de l’obésité (23%), la sédentarité (60%) et tabac (0,2%), selon les praticiens.
Des études régionales ont montré qu’il n’existe pas de différence significative entre milieu urbain et rural (45% et 54%), ont-ils dit, en précisant que le taux de prévalence est multiplié annuellement par 2.
Insistant sur la prévention, les mêmes praticiens ont rappelé, à ce propos, les bienfaits du régime alimentaire de nos ancêtres, appelé communément le régime méditerranéen qui est riche en céréales, en fruits, en légumes et assaisonné d’huile d’olive.
Ils ont, par ailleurs, mis de l’ordre dans certaines idées reçues notamment pour "le bienfait de l’aspirine", censée protéger contre le risque cardiovasculaire, soutenant que ce n’est pas valable pour le cas de la femme.
Il en est de même pour le traitement hormonal substitutif (THS), ont-ils encore précisé, indiquant que ce dernier, recommandé pour certaines patientes surtout dans le traitement de l’ostéoporose, n’a pas donné les résultats escomptés en ce qui concerne la prévention des MCV.
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