Parmi les questions prises en charge par cette enquête, le docteur Atek a cité celles relatives à l'origine sociale des familles et leurs nivaux de vie, les facteurs de prédispositions à ces maladies et l'examen clinique et biologique de la personne ainsi que les considérations liées à la nutrition, la pratique du sport et l'hygiène de vie des personnes ciblées. Selon cette enquête, le taux moyen d'atteinte par le syndrome du métabolisme est de 26,33 %, équivalant au taux moyen arrêté par la Fédération internationale du diabète et qui se rapproche du taux de prévalence de cette maladie aux Etats-Unis, de 24,37 %, selon la Fédération américaine du diabète. Le docteur Atek précise que pour les hommes dont la tranche d'âge est située entre 35 et 70 ans, la prévalence de ce syndrome est de 17,37 %, tandis que pour les femmes de la même tranche d'âge, elle est de l'ordre de 32,7 %. Pour la réalisation de cette enquête, il a souligné que l'indice du tour de taille a été pris en compte, soit un plafond de 102 cm pour l'homme et 88 cm pour la femme, en plus de l'indice du taux de présence de cholestérol dans le sang, arrêtée à 40 ml/dl chez les hommes et 50 mg/dl chez les femmes et la hausse de la tension artérielle chez les deux catégories.

Par ailleurs, cette étude a pris en charge le paramètre du tour de taille, selon les spécificités des régions, ce qui a donné, poursuit le docteur Atek, des tours de taille d'une moyenne de 88,31 pour les deux sexes, soit 88,01 pour les hommes et 88,52 pour les femmes.
Il s'avère, en outre, selon l'enquête, que le taux d'augmentation du poids est de 55,90 % pour les deux catégories, avec un taux de 66,52 % pour les femmes et 41,29 % pour les hommes. Cependant, cette enquête a arrêté le taux d'obésité au niveau national à 21,24 %, avec une incidence de 31,08 % pour les femmes et 9,07 % pour les hommes.

A propos de l'hypertension, cette étude avance un taux national de 16,59 %, avec une prévalence de 18,60 % chez les femmes et de 13,77 % chez les hommes. Concernant le cholestérol, il s'avère selon la même source, que le taux national est de l'ordre de 4,57 %, soit un taux de 5,18 pour les femmes et 3,66 % pour les hommes.

Le constat pour le diabète établit le taux national à 9,29 %, soit un taux de 9,64 % chez les femmes et 8,80 % chez les hommes.
Parmi les recommandations contenues dans cette enquête et citées par le docteur Atek, l'accent est mis sur le rôle à jouer par le médecin généraliste dans le diagnostic précoce de cette maladie et sa prise en charge, en plus de l’étroite collaboration entre l'équipe médicale pluridisciplinaire dans l'identification de la maladie.

La définition du syndrome métabolique retenue par cette enquête est celle arrêtée par l'Organisation mondiale de la santé, un groupe spécialisé européen, la Fondation internationale du diabète et l'Association américaine d'endocrinologie, relève-t-on.
Ainsi, cette définition explique le syndrome métabolique par l'ensemble d’anomalies métaboliques et de facteurs de risque vasculaire et les anomalies interconnectées, c'est-à-dire la présence d'une anomalie est, plus au moins, prédictive de la présence d'autres, d'où, selon le docteur Atek, l'hypothèse d’un syndrome commun à ces anomalies et facteurs de risque.