L’idée de créer une telle structure, où seraient enseignées les techniques du jardinage à l’intention des jeunes déficients mentaux, découle, rappelle-t-on, d’une proposition émise par le ministre de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould Abbès, alors qu’il visitait, janvier dernier, le centre médico-pédagogique de Sétif.

La visite d’une aile où de jeunes handicapés s’adonnaient avec attention et un plaisir évident à l’horticulture avaient en effet suscité l’admiration du ministre qui y avait vu un créneau intéressant pour l’occupation, voire l’intégration dans la vie active de personnes aux besoins spécifiques et dont le l’infirmité mentale n’est pas forcément synonyme d’inaptitude.
Il faut dire que la gestion et l’entretien de ce centre ainsi que la qualité des cours dispensés et la valeur éducative des travaux manuels guidés contribuent à une prise en charge de qualité de jeunes déficients mentaux issus de différentes régions de la wilaya.

Le centre médico-pédagogique de Sétif, ouvert en 2003, s’attache à aider les jeunes de 14 à 18 ans à s’intégrer, autant que possible, dans la vie active où, tout au moins, à acquérir des comportements qui leur permettraient de vivre normalement, voire, pourquoi pas, de s’épanouir dans un environnement qui ne leur serait plus hostile.
Selon le responsable pédagogique de l’établissement, M. Ayache Azeroual, le centre, au-delà de son rôle pédagogique et médical, a une dimension sociale dans la mesure où il améliore la communicabilité de ses pensionnaires, contribuant ainsi à les fondre dans la société et à faire porter sur eux un regard non plus de rejet, mais de considération et de respect de la part des citoyens "normaux".