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Le quotidien d'Oran | Algérie | 16/02/2008
Les différents conférenciers présents à la rencontre, sont unanimes à se demander «Qu'est-ce que ce nouveau procédé de remboursement, matérialisé par la carte Chiffa, apporte de nouveau à l'accès à la gratuité des soins, sachant que des députés de l'APN avaient émis des réserves avant même son application». En effet, et selon le Docteur Omar Mahsas médecin spécialiste en Pneumo-phtisiologie, pour l'heure c'est l'opacité totale autour de la nouvelle tarification relative à l'acte médical et à l'imagerie imposée par la CNAS, aux structures de santé relevant du secteur privé.
Aussi, les médecins spécialistes privés dénoncent avec vigueur la mise en application de la nomenclature des tarifs de l'acte médical, une décision à laquelle ils n'ont jamais été associés, ni de près ni de loin, même si dans le décret de juillet de 2005, il est stipulé clairement la participation de deux médecins, représentant cette catégorie socio-professionnelle. Selon notre interlocuteur, «l'application de cette nouvelle tarification dans une dizaine de «wilaya pilote» et dont on ignore les tenants et les aboutissants, sera la cause - si les prix pratiqués ne sont pas fixés à leur juste valeur -, à plus ou moins longue échéance, d'un déficit financier difficile à combler, pour la simple raison qu'elle ne peut couvrir les nombreuses charges auxquelles doivent faire face, aussi bien les structures privées que publiques.
Les médecins privés de la wilaya de Constantine se posent la question lancinante de savoir quels sont les prix qu'ils doivent pratiquer pour les différents actes médicaux, les médicaments, l'imagerie etc.., ce qui n'est pas le cas pour les praticiens du secteur public des 10 wilayas pilotes, qui ont bénéficié du logiciel et de l'appareil permettant la lecture de la carte chiffa. Pour le Docteur Mahsas, «seule la CNAS affirme que tous les médecins ont adopté la nouvelle carte magnétique, alors que sur le terrain, tous les praticiens du secteur privé ignorent tout de la nouvelle tarification » et de préciser « nous ne sommes pas contre cette nouvelle pratique reconnue par tous comme étant très avantageuse, sauf que nous ne nous sentons pas concerné pour la seule et unique raison que nous avons été écartés de toute l'opération Chiffa». Les médecins, présents à la rencontre, se disent tous préoccupés par le flou qui entoure la nouvelle nomenclature des prix et émettent l'hypothèse suivante : « si les malades se présentent dans nos structures pour divers soins, et que les prix pratiqués par la carte chiffa ne sont pas conformes à ce que nous attendons, nous aboutirons par voie de conséquence à un conflit». «Si les tarifs pratiqués ne couvrent pas les besoins financiers des structures de santé, tant privées que publiques, indéniablement nous allons vers la déstabilisation de tout le secteur », affirment d'une seule voix les médecins présents à cette rencontre.
Par T. Djamel
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