Ainsi l’année 2007 a enregistré un bilan "très positif" avec 130 patients ayant bénéficié d’implants à travers le territoire national, alors qu’entre 2003 et 2005 seulement 20 enfants ont bénéficié de ce programme, a souligné ce spécialiste.

M. Djennaoui a expliqué que l’implant cochléaire est une prothèse auditive particulière destinée aux sourds profonds ou aux sourds totaux qui ne tirent plus de bénéfice d’un appareillage auditif conventionnel même surpuissant. Après l’évolution enregistrée dans ce domaine, une autre technique sera introduite en Algérie, au cours de cette année, et concerne, selon le professeur, un système qui intègre une partie matérielle implantée sous la peau (prothèse auditive en conduction osseuse fixée sur un petit implant en titane placé dans l’os derrière l’oreille).
Une dizaine de malades figure au programme afin de bénéficier de cette technique qui coûte 10.000 euros l’unité.

Ces appareillages nécessitent, selon la même source, une intervention chirurgicale et s’adressent aux personnes malentendantes atteintes par une surdité de transmission et dont le conduit auditif ne peut tolérer l’appareillage classique.

L’année 2008 verra également l’application de la technique de l’implant d’oreille moyenne ou le vibrant soundbridge destiné pour le traitement des surdités de perception moyennes à sévères, explique-t-on. Cet implant agit dans l’oreille moyenne où il reproduit, en l’amplifiant, le mouvement normal des structures vibratoires de l’oreille. Sa conception améliore la qualité du son transmis à l’oreille interne et au cerveau. Le coût de cette technique dont l’intervention dure environ deux heures, est estimé à 8.000 euro, ajoute la même source qui a appelé les autorités publiques à impliquer le secteur privé afin d’intervenir dans les différentes phases de l’opération, en apportant son savoir-faire, son expérience et surtout sa compétence pour une meilleur prise en charge des handicapés auditifs.