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Revue de presse

Les chercheurs doctorants veulent du travail

Le quotidien d'Oran | Algérie | 06/02/2008

Les jeunes chercheurs doctorants de plusieurs universités réparties à travers le territoire national (Constantine, Oran, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Mascara...) lancent un cri de détresse pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur «la marginalisation et l'exclusion» dont ils se disent victimes. Ayant décroché, avec mention, des magisters dans différentes spécialités (chimie, physique, électronique, maths...) avant d'être orientés vers des laboratoires de recherche pour préparer leurs thèses de doctorat, les jeunes chercheurs sont réduits, après des années d'études, au chômage.

La réglementation en vigueur à l'université n'ayant prévu aucun statut, ces chercheurs doctorants vivent dans la précarité et n'arrivent à subsister qu'en assurant des vacations à l'université.

«Nous sommes traités comme des esclaves par l'administration. Nous n'avons droit ni à une bourse d'étude ou de recherche, ni à des stages à l'étranger, ni à une couverture sociale, encore moins à un pré-salaire. Le seul document qui nous lie actuellement à l'université est l'attestation d'inscription qu'on nous délivre au début de chaque rentrée universitaire», lance, avec désarroi, ce jeune homme.

Une jeune femme ajoute : «on subsiste, aujourd'hui, avec les vacations mais on ne perçoit nos indemnités qu'à la fin de chaque année et, souvent, on doit patienter des mois durant pour avoir nos rétributions». Notre interlocutrice confie qu'elle exerce depuis dix ans à l'université en tant qu'enseignante vacataire tout en regrettant qu'après toute cette longue période d'exercice, elle n'a pas réussi à décrocher un poste comme enseignante permanente.

«Il y a un déficit énorme dans toutes les universités en personnel enseignant mais au lieu d'ouvrir de nouveaux postes budgétaires pour les chercheurs doctorants, l'administration préfère recourir à la vacation pour combler le manque d'enseignants», expliquent, avec regret, nos interlocuteurs. Et d’enchaîner : «on est la crème de l'université algérienne, mais dans la réalité nous sommes totalement délaissés par le ministère de tutelle. Il faut voir les conditions dans lesquelles on prépare nos thèses de doctorats. Les laboratoires ne disposent ni de moyens de recherche, ni de subventions spécifiques pour financer nos projets».

Un jeune chercheur en chimie confie que son laboratoire de recherche ne dispose même pas de matières et produits nécessaires pour accomplir une simple expérience en chimie.

Concernant les concours de recrutement des enseignants universitaires, les concernés dénoncent le «diktat» de l'administration qui choisit, selon leurs propos, les candidats retenus sans se soucier ni des notes obtenues, ni des décisions du conseil scientifique. «Le recrutement des nouveaux enseignants est décidé, en premier lieu, par l'administration qui détient toutes les prérogatives. Nous avons passé, dernièrement, un concours de recrutement dans une université de l'Ouest mais nous avons été stupéfiés, le jour de l'affichage des résultats par le fait que la majorité des candidats retenus n'avaient même pas soutenu leurs magisters ! On a préféré des candidats qui avaient seulement des autorisations de soutenance au lieu de chercheurs doctorants avec des années d'expérience», regrettent nos interlocuteurs. Aussi, les jeunes chercheurs viennent d'adresser une lettre accompagnée d'une pétition au président de la République afin de solliciter son intervention. Les concernés qui prévoient de créer une association nationale des chercheurs doctorants, ont également menacé de recourir à des actions de protestation dans les universités au cas où leurs revendications ne seront pas prises au sérieux par la tutelle.

Contacté à ce propos, le vice-recteur de l'université d'Oran chargé de la post-graduation explique : «dans les années 80, l'université souffrait d'une pénurie d'enseignants universitaires et, de ce fait, les candidats retenus au concours de magister bénéficiaient systématiquement de postes budgétaires. Aujourd'hui, avec la flambée des candidats en magister mais aussi en doctorat, l'université est passée vers l'étape de sélection pour le recrutement des enseignants universitaires. On ne recrute, aujourd'hui, que les meilleurs». Notre source précise que l'université, qui enregistre actuellement une «saturation» en personnel enseignant dans certaines spécialités, n'est pas tenue d'ouvrir de nouveaux postes budgétaires pour les chercheurs doctorants.

Il signale, toutefois, qu'il existe des postes budgétaires dans nombre d'universités des Hauts Plateaux et de l'extrême Sud comme à Béchar où les jeunes chercheurs peuvent déposer leurs candidatures. «Certaines facultés de l'université, notamment celle de la chimie ou de la physique, enregistrent un surplus en enseignants universitaires, mais il y a d'autres facultés qui se trouvent à Mostaganem ou à Béchar qui recrutent toujours», argumente notre interlocuteur. Concernant les jeunes chercheurs qui assurent des vacations à l'université, il affirme que ces vacataires sont traités convenablement par l'administration conformément à la réglementation en vigueur. «Enseigner est un métier noble.

On ne traite pas ces jeunes vacataires comme des esclaves», lance-t-il tout en précisant que la commission chargée du recrutement des nouveaux enseignants universitaires, composée du doyen de la faculté, du secrétaire général de l'université et du vice-recteur de la pédagogie, prend en charge toutes les candidatures. «Le jury reste souverain. Le concours de recrutement est national et tous les candidats des autres universités peuvent postuler aux nouveaux postes budgétaires», martèle notre interlocuteur. Abordant la question de la bourse, il signale que les chercheurs doctorants peuvent bénéficier de bourses mais à condition d'être affiliés à des laboratoires de recherche. «Les laboratoires de recherche bénéficient de l'autonomie et leurs directeurs sont, désormais, considérés comme des ordonnateurs. Ils peuvent ainsi accorder librement des bourses d'études à leurs chercheurs affiliés», conclut-t-il.

Par Sofiane M.

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