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El Watan | Algérie | 29/04/2006
L’opération devra se dérouler dans les huit secteurs sanitaires que comprend la wilaya. L’information a été rendue publique par la responsable de la DSP, lors d’une journée d’étude sur le diabète, organisée lundi dernier au CHU de Tizi Ouzou. Durant cette rencontre médicale, ni l’administration du secteur de la santé au niveau de la wilaya ni les médecins n’ont pu livrer une quelconque donnée chiffrée sur le nombre de diabétiques dans la wilaya. Aucune étude sur la fréquence de la maladie n’a été réalisée, mais un diabétologue exerçant au CHU a estimé que 7 à 8% de la population est atteinte. Les chiffres restent toutefois aléatoires. La propagation de cette maladie dans la wilaya peut être vérifiée par une simple tournée dans les cabinets des diabétologues. L’afflux des patients est tel que certains rentrent chez eux en fin de journée sans avoir eu la chance de se faire examiner. Les malades sont majoritairement d’un âge avancé. Pour avoir tardivement découvert qu’ils sont diabétiques, ils se retrouvent contraints à soigner d’autres maladies, nées des complications du diabète. Pourtant, estime-t-on, même des sujets en bas âge sont exposés à cette pathologie. Des spécialistes en endocrinologie expliquent ce phénomène par les mauvaises habitudes alimentaires. « Nous devrions penser à organiser une journée de formation à l’intention des médecins généralistes sur la diététique », a estimé le docteur Aliane, endocrinologue. En dépit d’un début de prise de conscience chez la communauté médicale, l’administration et les associations pour une prise en charge précoce de la maladie, les efforts ne semblent pas converger. D’ores et déjà, la campagne de dépistage annoncée pour le mois de mai prochain risque de manquer de fiabilité. M. Serradj, responsable de l’association des diabétiques, affirme : « La DSP ne nous a pas associés à l’organisation de cette campagne. On aurait pu apporter notre concours sur le plan de l’information et de la sensibilisation. » Le même militant associatif indiquera que son association organise des campagnes de dépistage annuellement dans les 21 daïras de la wilaya. « Pour faire un vrai dépistage, il faudrait mettre sur pied un programme consistant. Ce n’est pas en touchant 8 secteurs sanitaires qu’on peut dire qu’on fait un bon travail. Il faudrait mettre les moyens humains, financiers et matériels. Sachez qu’une boîte de 50 bandelettes, un outil utile pour relever le taux de glycémie, coûte 1800 DA », dit encore M. Serradj. L’association des diabétiques, qui compte 7000 adhérents, en dépit de ses activités multiformes (aides sociales aux malades, organisation de journées de formation et d’information), se retrouve sans subventions de la part du ministère de la Solidarité depuis quatre ans.
Le diabète peut provoquer de l’insuffisance rénale, de la cécité, de l’hypertension, des risques cardiovasculaires et des amputations de jambes. Devant l’augmentation du nombre des diabétiques, la sonnette d’alarme devrait être tirée pour une rapide prise en charge de la maladie dont les incidences sont dangereuses pour le malade et coûteuses pour la collectivité.
Saïd Gada
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