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El Moudjahid | Algérie | 03/05/2006
L’étude, qui concerne près de 8.000 enfants âgés de moins de cinq ans, a été présentée lundi lors d’une conférence sur la santé de l’enfant. Ses résultats soulignent que le vaccin en spray était 55% plus efficace que l’injection vaccinale traditionnelle.
A l’heure actuelle, le spray nasal FluMist, le seul vaccin fait à partir d’un virus grippal vivant mais atténué, n’est indiqué que chez les enfants à partir de cinq ans. La firme medImmune Inc., qui a financé cette nouvelle recherche, envisage de demander l’accord du gouvernement américain pour étendre son indication à des enfants plus jeunes.
Les spécialistes de la grippe estiment que ces résultats peuvent avoir d’importantes retombées en termes de santé publique. Chaque année, en hiver, la grippe tue 36.000 Américains, en majorité des personnes âgées. Et les enfants sont les premiers responsables de la propagation de la maladie chez ces victimes âgées.
"Notre sentiment est que pour maîtriser la grippe, nous devons vacciner tous les enfants", estime le Dr Robert Belshe, spécialiste de la vaccination à l’Université de Saint-Louis, directeur de l’étude. Pour lui, "tout ce qui peut rendre la vaccination plus facile et plus efficace chez l’enfant va considérablement contribuer à une meilleure protection".
Une précaution toutefois : quelques uns des petits vaccinés âgés de six mois à deux ans ont développé un épisode de sifflements respiratoires semblables à de l’asthme dans les semaines qui ont suivi la première dose de spray.
L’augmentation du risque était très légère (1% d’enfants siffleurs en plus comparé aux enfants vaccinés), et la réaction n’a été que temporaire.
Mais Robert Belshe évalue le rapport du risque sur les bénéfices de la vaccination, les régulateurs allant sans doute demander si FluMist de doit pas être réservé aux moins de deux ans.
Belshe et ses collègues ont étudié des enfants âgés de six mois à cinq ans provenant de 16 pays différents, pendant l’épidémie de grippe de 2004.
Chaque participant a reçu une dose en spray et une injection, mais seul l’une des deux préparations était authentique, l’autre étant un placebo d’eau salée.
A la fin de l’hiver, seuls 3,9% des petits receveurs de spray nasal avaient eu la grippe, contre 8,6% de ceux ayant reçu l’injection. Plus intriguant : cet hiver, une souche virale légèrement différente que celle utilisée dans le vaccin était en circulation, et le spray a mieux protégé de cette souche que l’injection.
Quelle est l’explication biologique d’un tel phénomène ? Le spray nasal fait à partir d’un virus vivant mime une vraie infection grippale en stimulant les défenses immunitaires tout d’abord dans le nez, puis dans le reste du corps. Les injections, faites à partir de virus morts, ne provoquent pas de réaction hors du nez.
Du coup, alors que les injections sont capables d’activer l’immunité des personnes en bonne santé ayant déjà eu la grippe ou qui ont été vaccinées plusieurs fois, les bébés et les tout-petits, qui ne sont pas encore immunisés naturellement, pourraient avoir besoin de cette réponse nasale, selon le Dr Belshe.
Parallèlement à la vaccination contre la grippe saisonnière, le gouvernement américain s’intéresserait à la possibilité d’adapter le FluMist au virus H5N1 de la grippe aviaire, au cas où.
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