Ces médecins précisent en effet que le matériel non ou mal stérilisé est également l’une des causes de ces accidents, ainsi que la salive qui transporte des virus dus à de graves maladies telles que la tuberculose. Des mesures de précaution, tels que le port de gants doublés, l’aseptisation du matériel à haute température et l’utilisation de stérilisateur à chaleur humide et la décontamination du fauteuil du cabinet dentaire après chaque consultation d’un patient sont recommandées.

Dans la même logique, le Pr. Boukaïs du CHU de Beni Messous, estime que la prévention reste ainsi «le cheval de bataille» pour éviter le pire et a cité l’exemple d’un malade qui peut condamner toute sa vie par un cancer du foie pour une faute de négligence et/ou d’imprudence. Par ailleurs, les résultats d’une enquête nationale sur les connaissances, les attitudes et les pratiques des personnels du corps médical en milieu dentaire a permis de mettre en évidence que le danger peut être évité par des mesures de précaution.
Cette enquête a montré, selon le Dr Amiche de l’INSP, que la situation «n’est pas alarmante» en Algérie. Néanmoins elle doit être «améliorée», en dégageant notamment des protocoles de travail susceptibles d’améliorer la prise en charge des patients.

Cette enquête a été réalisée par l’Institut national de la santé publique (INSP) durant l’année 2006-2007 sur un échantillon de 905 chirurgiens dentistes du secteur public et privé, un groupe de 96 prothésistes et 464 assistants dentaires, et ce, à travers 22 wilayas du territoire national.

Par Samia Boulahlib