Ainsi, l'assuré convoqué est appelé à fournir un dossier qui sera adressé au centre de personnalisation basé à Alger et où est centralisé le fichier national des assurés sociaux dans le but de l'établissement de la carte Chifa qui, selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, sera effective et généralisée à tout le territoire national à l'horizon 2012. Les initiateurs de cette carte se sont assigné un double objectif. En premier lieu, atténuer de l'ampleur de la fraude et de l'usage abusif des avantages de la sécurité sociale et, secundo, réduire la facture versée par la CNAS pour le remboursement des frais médicaux et autres prestations.

La mise en service de la carte Chifa est considérée comme le premier jalon de la modernisation du système de sécurité sociale, tendant à éradiquer progressivement les méthodes bureaucratiques. Sur ce plan, on apprend que l'assuré ne serait plus contraint de remplir pour chaque acte la légendaire feuille de maladie étant donné qu'après le conventionnement des pharmacies, la prochaine étape est d'aboutir à celui des médecins prescripteurs, en d'autres termes le médecin de famille. Une fois finalisée, cette démarche permettra à la CNAS de traiter uniquement avec ses autres partenaires, en l'occurrence les médecins, les pharmacies et les hôpitaux. Concernant les assurés, ils auront en plus des facilités de traitement de leurs dossiers médicaux, des garanties en matière de suivi et d'orientation de leur état de santé, la sécurité ainsi que la confidentialité des données de leur dossier médical. A rappeler, enfin, que cette carte est la première expérience tentée tant au niveau du monde arabe qu'en Afrique.

Par Salah C.