Bien sûr, en répondant à des critères bien précis. Au niveau local, c’est le service social de l’APC qui s’en occupe. Sur le terrain, le malade se trouve constamment ballotté entre les deux parties. «L’APC nous envoie à l’ADS et l’ADS à l’APC. On ne sait plus quoi faire», s’indignent deux hommes à Alger, à la recherche de leurs médicaments chez l’association d’aide aux hypertendus. Les deux hommes affirment qu’ils n’ont pour seule aide que l’association qui, de temps à autre, bénéficie de dons de certains laboratoires et de bienfaiteurs. Malheureusement pour eux, même chez l’association, il n’y a pas toujours ce qu’ils cherchent. «Nous n’avons pas toujours des dons et lorsqu’il y en a, ce n’est pas suffisant par rapport à la demande croissante des personnes qui viennent en grand nombre à l’association», affirme une jeune fille qui travaille pour le compte de l’association. «Les APC ne font pas leur travail», dénonce le nouveau président de l’Association des personnes diabétiques de la wilaya d’Alger, M. Fayçal Ouhada. «C’est pourtant notre droit», réclament deux malades. «Il faut voir dans quel état arrivent ces malades au siège de l’association, alors que nous n’avons pas les médicaments qu’ils demandent. Il faut que les pouvoirs publics leur facilitent l’octroi de ce carnet ou du moins leur réserver des quotas de médicaments», plaide un représentant de l’association des hypertendus. «Les malades non-assurés sociaux sont les oubliés du système de la santé», estime un ancien membre de l’association. A préciser que pour avoir ce carnet, certains attendent des mois, voire même une année, sinon plus. Entre-temps, les malades se passent de leurs médicaments au risque de se retrouver avec des complications.

Par Karima Mokrani