Les médecins de ce centre, très affectés par la disparition tragique de leur collègue, une neurochirurgienne qui a plus de 28 ans de carrière, ont voulu à travers cette journée exprimer leur compassion avec les familles des victimes de cette tragédie.
Dans une brève allocution mettant en exergue le brillant parcours jalonné de succès de cette éminente spécialiste, le Pr Hammad, chef de service du CCA où exerçait la défunte, a prouvé ses qualités humaines et professionnelles.

Le Dr Samia Boucherit est née à Laghouat, au sein d’une famille révolutionnaire. Avec courage et détermination, elle s’est engagée dans une noble profession, gravissant les échelons pour avoir le titre de maître-assistant hospitalo-universitaire en 1982, où le nombre de femmes travaillant dans ce domaine se comptait sur les doigts d’une seule main. Elle s’est dévouée, aux côtés du regretté Pr Bachir Mentouri et autres spécialistes, à la formation de cadres de la santé et de générations compétentes capables de prendre le relais.

Sa gentillesse et sa volonté lui ont permis de gravir toutes les étapes de la chirurgie pour être distinguée dans sa spécialité. Elle était parmi les premiers praticiens algériens à introduire et pratiquer la technique de la cœlioscopie.
Prenant la parole à son tour, le Pr A. Graba, président de la Société algérienne de chirurgie, n’a pas manqué d’exprimer sa profonde douleur quant à la perte de cette consœur qui s’est consacrée au développement de la spécialité en introduisant de nouvelles approches.

Il a, par ailleurs, annoncé que la promotion de 2008 de docents et maîtres-assistants, une structure de santé ainsi qu’un amphithéâtre de la faculté de médecine porteront le nom de Dr Samia Boucherit.
Pour sa part, le ministre de la Solidarité nationale a réitéré l’engagement de l’Etat de faire face à ces tentatives de déstabilisation qui ont fait des victimes, parmi eux cette praticienne qui, faut-il le rappeler a été happée par la seconde explosion, au moment où elle se dirigeait en toute quiétude vers son lieu de travail, alors qu’elle n’était pas en service, pour sauver les vies des personnes touchées par la première explosion.