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Le quotidien d'Oran | Algérie | 30/12/2007
Un jeune technicien de la santé du service traumatologie nous raconte «Le 26 novembre à 16h45, un jeune qui venait de purger sa peine a été surpris à sa sortie de prison par un inconnu qui lui a assené plusieurs coups de couteau qui l'ont atteint au visage (blessure profonde), à la cuisse, dans la poitrine et aux bras. Evacué aux services des urgences chirurgicales par les agents de la protection civile, il a subi plusieurs opérations avant d'être admis au service de déchocage pour un suivi. Dans la même journée et à une demi-heure d'intervalle, 3 jeunes, à la cité Boussouf, Hamma Bouziane et Békira dont un gosse de 11 ans ont été agressés (fracture du bras et blessure à l'arme blanche) et délestés de leurs portables.
Souffrant de fractures diverses, ils ont été admis au service orthopédique.» Prenant le relais, un jeune médecin dira «Nous avons reçu, à 15h, jeudi, un jeune de 25 ans évacué depuis Oum El-Bouaghi et victime d'une agression qui aurait pu lui coûter la vie n'était-ce la baraka». Et de poursuivre «il a été admis dans notre service suite à une agression. Un couteau à cran d'arrêt lui a été planté dans la tête sur la base fronto-basale, derrière l'oeil par des jeunes qui ont pris la fuite. La lame a pénétré 46,6 mm à l'intérieur du crâne et a atteint la partie médiane de la tête, sans provoquer de lésion dans les fonctions vitales. L'opération effectuée par le professeur de garde, pour retirer la lame, a duré 1h30. La victime s'en est sortie indemne». Dans le même registre, 2 jeunes de 20 ans ont été attaqués à l'arme blanche et victimes de graves blessures aux bras et à la cuisse, dans la cité Djedour, pas loin de Chaab Erressas.
Dans la même journée, de 14h à 17h, il nous a été donné d'enregistrer l'admission de pas moins de 6 malades pour différentes raisons. Péritonite pour un homme de 70 ans, hématome crânien, suite à une chute, pour un gosse de 11 ans évacué de Ferdjioua, traumatisme crânien pour un garçon de 13 ans qui a chuté d'un étage d'une maison en construction et évacué de Taher.
Selon les médecins urgentistes, la pression est plus forte en été où les nuits sont chaudes et plus longues, ce qui donne toute la latitude aux jeunes désoeuvrés de s'adonner à leurs vices qui finissent tous par des rixes plus ou moins graves. «Il nous est arrivé d'opérer 8 à 10 malades en une nuit, ce qui n'est pas sans conséquences sur notre rendement», reconnaissent-ils. Et pour conclure, ils diront: «Toutes les wilayas de l'Est évacuent sur le CHU de Constantine parfois pour de simples fractures, et cela n'est pas sans conséquence sur le budget de l'hôpital qui n'arrive plus à subvenir aux besoins de ses malades. En été nous enregistrons jusqu'à 40 évacuations de diverses origines en un week-end». Selon nos observations, les services les plus sollicités sont les urgences pédiatriques, les urgences médicales, les urgences chirurgicales, la traumatologie, la neurochirurgie et la réanimation chirurgicale.
Par T. Djamel
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