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Le quotidien d'Oran | Algérie | 23/04/2006
Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière a signé hier, une instruction ordonnant à l’ensemble des gestionnaires l’application du programme national de périnatalité, conformément au décret exécutif de périnatalité et de néonatologie promulgué au mois de novembre dernier. Tout le monde atteste aujourd’hui qu’il est grand temps de s’occuper sérieusement des conditions et de la prise en charge de la mère et de l’enfant, durant et après la grossesse, pour faire baisser le taux de mortalité des mères et des bébés à travers l’ensemble du territoire.
Le ministre de la Santé, M. Amar Tou, a rappelé la nécessité de promouvoir la santé de la mère et de l’enfant pour réduire le taux de mortalité qui est beaucoup plus important en comparaison avec le taux de mortalité dans les pays développés. En effet, les chiffres présentés hier par le professeur Lebane Djamil, chargé du dossier pour l’année 2005, sont alarmants: un taux de mortalité maternelle de 96,8 pour 100.000 naissances vivantes, soit une moyenne de 600 femmes qui décèdent chaque année des suites de complications survenues au cours de la grossesse ou lors de l’accouchement, et une mortalité infantile (pour les enfants de moins d’un an) de 30,4 pour 1.000 naissances, alors que dans les pays développés, 4 enfants décèdent annuellement pour 1.000 naissances. L’écart est de taille. Selon les spécialistes, les chiffres présentés ne sont pas très exacts et ne reflètent pas plus exactement la réalité, plusieurs lacunes ayant été relevées dans l’enregistrement et la déclaration des décès.
Les spécialistes de la santé qui ne veulent plus se soumettre à la fatalité, signalent que les morts périnatales et néonatales résultent principalement de grossesses non ou mal suivies et d’accouchements pratiqués dans des mauvaises conditions. Sans parler autant des femmes qui présentent des grossesses à hauts risques, arrivant des wilayas de l’intérieur, et qui décèdent en route, au cours de leur transfert.
Le ministre a indiqué dans ce sens que «50% de ces femmes décèdent avant leur arrivée aux structures hospitalières et aux cliniques privées du nord».
Donc, à partir d’aujourd’hui, les différents services de la santé entameront le premier volet du programme national de périnatalité qui vise essentiellement à améliorer la sécurité de la mère et de l’enfant lors de l’accouchement et assurer en outre des soins de qualité aux nouveau-nés.
Le ministère de la Santé a débloqué 2,7 milliards de dinars pour la concrétisation de ce programme sur le terrain, et a recommandé une grande vigilance dans le contrôle du rapport coût et performances des moyens qui seront mis à la disposition des différents acteurs. Les 2,7 milliards de dinars seront répartis sur trois années. Il a été mentionné que durant cette année (2006), un montant de 860 millions de dinars servira à la mise en conformité des 13 CHU et EHU. Pour l’année 2007, une somme de 1,44 milliard de dinars servira à la mise en conformité de 48 secteurs sanitaires (soins intensifs) et pour l’année 2008, un montant de 400 millions de dinars sera consacré à la mise en conformité des 185 unités des soins généraux. Le ministre de la Santé ironise, «il faut faire vite tant qu’il y a de l’argent».
Le décret n° 05-483 promulgué le 20 novembre dernier préconise deux volets pour l’application du programme national périnatal. Il stipule, en premier lieu, l’organisation et l’exercice de la périnatalité, autrement dit, il structure la prise en charge des naissances difficiles en faisant la différence entre les cas d’accouchement courant et ceux qualifiés «à risques».
De ce fait, les gestionnaires de la santé seront amenés à restructurer les services suivants (consultation prénuptiale, la procréation médicale assistée, consultation prénatale, consultation «grossesses à risques», le diagnostic prénatal, organisation de l’accouchement et de la naissance et prise en charge des nouveau-nés de 0 à 6 jours).
Le deuxième volet concerne les conditions d’organisation et d’exercice de la néonatalogie. Pour cela, il y aura un découpage des structures en niveaux : un pôle de références pour les accouchements à risques et des structures de petits niveaux pour les accouchements courants.
M. Aziza
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