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Le jeune indépendant | Algérie | 18/12/2007
Le diagnostic de cette entreprise, présente en Algérie depuis
2005 dans le cadre d’une mission économique, est sans appel. Il
n’y a aucune règle respectée par les structures sanitaires
algériennes. Les hôpitaux sont les premiers pollueurs des villes.
Tous les incinérateurs qui existent fonctionnent comme des brûleurs
qui dégagent des fumées dangereuses, selon M. Philippe Coupet
de la SARL AC’SEES, que nous avons rencontré hier à Alger
lors d’une rencontre regroupant les filières françaises
de déchets et les investisseurs algériens pour rechercher un partenariat
actif.
La même entreprise, en collaboration avec trois responsables du ministère
de la Santé, institution qui mène depuis mai 2005 une enquête
nationale, vient juste d’achever le travail d’étude sur le
terrain, et s’apprête à entamer la phase-pilote.
Sur les 65 000 lits hospitaliers, l’enquête en a pris 32 000, soit
presque 50 % de l’ensemble des structures sanitaires. Les CHU Mustapha,
Beni Messous, Bab El-Oued et même l’hôpital militaire d’Aïn
Naâdja en font notamment partie.
Le premier grand problème soulevé par M. Philippe Coupet est
le volet de la formation. Les hôpitaux ne disposent nullement d’un
personnel formé et spécialisé dans le traitement des déchets
des activités de soins à risque infectieux (DASRI), les déchets
à risque chimiques et toxiques (DRCT) et les déchets radioactifs.
La première démarche faite à ce jour est que l’entreprise
française a pu former 25 personnes du ministère de la Santé
et celui de l’Environnement. Actuellement, le ministère de la Santé
est en train de réfléchir sur le choix à adopter pour adapter
les hôpitaux aux normes de traitement de déchets.
AC’SEES a proposé deux choix techniques au département de
Tou : soit adopter la politique des incinérateurs et la plateforme industrielle,
dans ce cas les déchets seront acheminés avec des moyens de transports
normalisés vers des zones industrielles, soit adopter la politique des
banaliseurs et de stérilisation sur les sites hospitaliers.
L’étude de faisabilité pour l’élaboration du plan national DASRI algérien, entrant dans le cadre de la coopération entre les deux pays, est en bonne voie dans le mesure où le ministère de la Santé –contrairement à celui de l’Environnement qui fait parfois dans la résistance ou dans l’ignorance – est prêt à dégager une enveloppe.
Il était tellement temps d’agir non seulement en faveur de l’environnement mais aussi pour sauver la population des effets désastreux de ces déchets sur leur santé. Tous les déchets de soins liés à la chimiothérapie et autres produits hautement toxiques, assimilés actuellement avec les déchets ménagers, sont à l’origine de toutes le pathologies de stérilité des hommes notamment ! Il faut savoir qu’un kilo de DASRI est produit quotidiennement par lit, ce qui donnera 25 000 tonnes par an à l’horizon 2010.
Par Nassima Oulebsir
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