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Revue de presse
941 maladies professionnelles recensées en 2006 par la CNAS
El Moudjahid | Algérie | 07/12/2007
Au total, 941 maladies professionnelles ont été recensées
en 2006 par la CNAS, dont 70 cas d’intoxications par le plomb. Les maladies
professionnelles sont en constante augmentation et le risque chimique représente
30% de toutes les maladies déclarées et acceptées par la
Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), a affirmé Dr. Boukort
du service de médecine du travail CHU Lamine-Debaghine (Bab El Oued).
- Les intoxications au plomb viennent au premier rang, a-t-elle dit, passant
de 54 cas déclarés en 2004 à 46 cas en 2005 et 70 cas
en 2006.
- Les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
montrent que sur 33% des maladies professionnelles, 80% sont dues aux expositions
à des produits chimiques.
- Pour la praticienne, cette hausse s’explique par le laxisme des employeurs
qui "ne suivent pas la réglementation en vigueur".
- De son côté, le professeur Reggabi a mis en exergue les risques
toxiques sur l’environnement, rappelant l’effet nocif sur l’environnement
des déchets industriels agricoles et produits chimiques (solvant/dissolvants).
- Il a rappelé, dans ce contexte, les mesures prises par les autorités
publiques pour diminuer la pollution de l’environnement et de l’air,
en fermant notamment certaines usines "trop polluantes".
Ces produits chimiques, a-t-il encore rappelé, très cancérogènes,
"favorisent l’apparition de maladies graves chez les travailleurs,
tels que le cancer, les troubles immunitaires et la stérilité.
- Les produits chimiques sont d’autant "plus dangereux qu’ils
sont volatiles et difficiles à éliminer", a-t-il dit, indiquant
que "plus de 500.000 tonnes de pesticides sont stockés dans les
pays du Sud, y compris chez nous".
- Pour le Pr Reggabi, vice-président de la SATOX, les risques sont
"incalculables" pour la santé de l’homme et l’équilibre
de l’environnement. Il a plaidé, dans ce contexte, pour une réglementation
"plus sévère" interdisant l’utilisation des
substances dangereuses et l’importation de l’amiante. "Il
faut également, a-t-il poursuivi, imposer aux industriels de procéder
à la récupération de leurs déchets industriels".
Au plan toxicologique, le professeur a souligné l’urgence de
"mettre en place un système de contrôle sévère
et rigoureux dans le domaine de l’analyse toxicologique". Il a
relevé, en outre, la nécessité de former de toxicologues
en "nombre suffisant" et de leur donner "une place en amont
du risque".
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