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La Tribune | Algérie | 04/12/2007
«Un implant cochléaire est un dispositif médical électronique destiné à restaurer l’audition de personnes atteintes d’une perte d’audition sévère à profonde et qui comprennent difficilement la parole à l’aide de prothèses auditives. Ce dispositif comprend deux parties principales, l’unité électronique implantée dans le rocher et le processeur vocal externe.
Le processeur n’est autre qu’un appareil miniaturisé porté discrètement derrière l’oreille […]. Il a pour but de shunter un organe de Corti déficient. Il va donc agir en aval de celui-ci en stimulant directement les terminaisons nerveuses qui vont au cerveau. Comme l’organe de Corti qu’il tente de remplacer, il assure la transduction de l’énergie, et le codage du message acoustique.
Il va donc, en stimulant les terminaisons auditives, émettre des signaux… Il faut bien sûr que le nerf auditif soit fonctionnel, et qu’il permette le passage des influx électroacoustiques», expliquera le Pr Hadj Allal qui précisera que peu connu, l’implant cochléaire peut redonner l’ouïe à des milliers de patients atteints de surdité sévère ou profonde.
En Algérie, et depuis le lancement du programme, quelque 120 patients ont bénéficié de cette implantation, dont 38 à Alger et 2 à Blida. Le conférencier, qui a parlé de la prise en charge de la surdité profonde dans le monde et en Algérie, notera qu’en Algérie, on enregistre la naissance de quelque 600 nouveau-nés sourds.
A ce sujet, «il est nécessaire de procéder au dépistage
de la surdité dès la naissance, afin de prendre en charge cette
surdité profonde», affirme-t-il avant d’ajouter que le ministère
de la Santé est très sensibilisé et qu’un plan de
lutte contre la surdité est en train de se concrétiser.
«Les objectifs visent a établir une liste nationale des enfants
sourds implantables par centre.»
Mais l’Etat doit donner d’avantage de moyens et généraliser les centres d’implantation à l’échelle nationale, afin de parvenir à prendre en charge plus de 400 patients.
Le professeur Hadj Allal précisera par ailleurs que les résultats de l’implant cochléaire sont obtenus après une rééducation, indispensable à l’adaptation à l’implant. Cette rééducation est plus complexe et plus longue dans le cas des enfants sourds de naissance ou devenus sourds avant l’âge d’apprentissage du langage. «C’est pourquoi il est souhaitable que les concernés pensent à former d’avantage d’orthophonistes pour prendre en charge ces patients qui sortent du monde du silence et commencent à entendre la vie», conclut-il.
M. M.
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