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Le quotidien d'Oran | Algérie | 29/11/2007
Abdelkrim, aîné d'une fratrie de six membres, issue d'une famille algéroise, est né en 1939 à Alger. Timide et rangé, il obtenait son baccalauréat de haute lutte, dans ce qu'on pourrait appeler le sanctuaire de l'enseignement secondaire colonial, le lycée Bugeaud (Emir Abdelkader) pas très ouvert aux autochtones. Il aimait raconter toutes les difficultés du monde quand il fallait passer à l'entretien. L'examen du baccalauréat se déroulait en deux parties, la deuxième comportait un oral.
Dès son jeune âge, ses prédispositions humanistes et l'obtention du bac le font s'inscrire en faculté de médecine, citadelle inexpugnable de l'ère coloniale. Epris de justice sociale et de liberté, jeune médecin dans cet univers du savoir, il opte pour la constellation de l'épidémiologie et médecine préventive. Son air débonnaire, sa démarche résolue et la douceur du verbe, le font adopter par tous ceux qui l'ont connus. Son apparente solidité physique et le profil d'effigie de consul romain lui donnaient un air de spartiate allant au combat. Son combat à lui, il le menait contre la morbidité et la mortalité de ses compatriotes.
Il hanta plusieurs «champs de bataille», de la zone de démonstration d'El-Madania, à la section d'épidémiologie de l'ex-Institut national de santé publique, à la Direction de la prévention, à la Direction générale de l'INSP, jusqu'à la faculté de médecine de laquelle il vient d'aboutir au quai de sa vie.
Saisi par une fatigue qu'il croyait être un état grippal, il tient à rejoindre le service qu'il gère au CHU Béni Messous pour remettre à ses assistants des travaux d'examen. S'en retournant chez lui, il s'affale au pas de la porte de son domicile. Le professeur Ouchefoun tirait discrètement sa révérence.
Par Farouk Zahi
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