Ces chiffres communiqués par le Dr Niar du service de pédiatrie C, lors de la journée mondiale du diabète, organisée hier à l'ITSP, démontrent le taux de prévalence assez inquiétant dans notre pays et son incidence qui reste égale à celle des pays nantis. Le Dr Niar qui est aussi membre de l'association d'aide aux diabétiques s'est longuement attardée sur le sujet et a présenté un état des lieux de cette pathologie à Oran. Malgré les moyens déployés pour assurer une prise en charge des enfants et adolescents diabétiques, ils restent insuffisants par rapport aux complications générées par cette maladie.

Selon la conférencière, sur les 2.037 cas suivis, 671 ont plus de 14 ans, 97% d'entre eux ont contracté la maladie après l'âge de 15 ans, 77 cas sont décédés. Quant aux complications génératives, elles sont dominées par l'atteinte ophtalmologique, 92 cas de rétinopathie et 53 cas de cataractes suivis par 36 cas d'atteinte rénale et 13 complications neurologiques en plus de 224 cas d'association maladie coeliaque qui représente 11% des DT1. La même interlocutrice n'a pas manqué d'attirer l'attention sur les 80 familles qui ont des enfants diabétiques et qui ne disposent d'aucun revenu. La lumière est aussi orientée vers ces enfants diabétiques dont les parents ne sont pas assurés et qui, par conséquent, ne bénéficient que de l'insuline sans les réactifs qui coûtent 1.500 DA la boîte. Un enfant a besoin de 4 boîtes par mois.

Par B. Mokhtaria