L’OMS, a indiqué M. Ouahdi, a en effet appelé à "utiliser l’ACT (association thérapeutique combinée) à base d’artemezenine pour combattre cette maladie, le parasite ayant développé une résistance au traitement utilisé jusque-là".
Concernant la situation en Algérie, M. Ouahdi a affirmé que les cas de paludisme sont en nette régression", soulignant que "16 cas seulement ont été recensés durant le premier semestre de l’année en cours, provenant tous de l’étranger, de pays africains notamment" sachant que "117 cas ont été enregistrés l’année dernière".

Il précisera que "97 % des cas de paludisme en Algérie sont importés".

Ces résultats positifs, a-t-il ajouté, ne sont cependant pas totalement rassurants car nous devons rester constamment vigilants en renforçant les moyens de prévention et en poursuivant les recherches sur les précédents foyers de cette affection".
M. Ouahdi a, dans le même ordre d’idées, lancé un appel aux centres de vaccination qui invoquent le manque de médicaments, jugeant "inacceptable d’arguer de l’épuisement des stocks de médicaments au niveau des centres de vaccination agréés sous prétexte que la pharmacie centrale est en rupture de stock de médicaments". M. Ouahdi a affirmé, à ce titre, que "les malades doivent être traités même s’il faut pour cela importer les médicaments de l’étranger conformément à la circulaire ministérielle publiée le 5 décembre 2007".

Cette circulaire vient mettre un terme au monopole de la pharmacie centrale qui assurait l’approvisionnement en médicaments contre le paludisme.
M. Ouahdi s’est étonné, qu’en dépit de cette circulaire, le ministère n’a reçu jusque-là aucune correspondance des centres de vaccination agrées sur leurs besoins en la matière.
Tout en relevant la gravité de cette situation, il a cité le cas de l’hôpital El Kettar qui "est en rupture de stock des médicaments contre le paludisme depuis une année".

Quant à l’épidémie de la Lechmaniose cutanée, l’intervenant a indiqué qu"elle est en recul" précisant que 3.700 cas seulement ont été enregistrés contre 32.000 cas en 2005 dans les wilayas de Biskra, Tiaret, Batna, Djelfa et El Oued".
S’agissant de la thyphoide, M. Ouahdi a noté que la situation est en amélioration sur tout le territoire national hormis la wilaya d’El Oued ou la thyphoïde constitue une épidémie avec le recensement de 59 cas avérés jusque-là", imputant cela à "l’absence du réseau d’assainissement dans cette région".

La représentante de l’OMS en Algérie Mme Chibout a, pour sa part, mis en relief l’importance de respecter les nouveaux modes de traitement recommandés par l’OMS car "l’Algérie doit être au niveau des pays africains dans ce domaine".
Mme Chibout a salué les résultats positifs réalisés par l’Algérie en matière de prévention de cette maladie, insistant sur le maintien de ce niveau en collaboration avec l’OMS.