En Algérie, les maladies cardio-vasculaires constituent également les causes de décès les plus fréquentes avec un taux de 44 %, 7 millions d'hypertendus et plus de 3 millions de diabétiques. Ces chiffres sont en augmentation et concernent de plus en plus une population jeune. Partant du principe qu'il vaut mieux prévenir que guérir, le meilleur moyen de minimiser les risques et accidents cardio-vasculaires selon le président de l'Association de lutte contre l'athérosclérose, M. Abdelghani Chaabane Sari est de se prêter périodiquement à des contrôles médicaux pour dépister les causes et s'adonner aux régimes spécifiques afin de les juguler (pratique du sport, régime alimentaire, traitements médicaux d'accompagnement..), le cycle de contrôle médical idéal est d'une année à deux ans et notamment durant la quarantaine (personnes âgées de 35 à 50 ans).

«Il existe une corrélation évidente entre les graisses alimentaires et l'athérosclérose. Un taux trop élevé de cholestérol dans le sang (hypercholesrérolémie) est lié à l'athérosclérose artérielle notamment des artères coronaires. Il faut savoir éviter les graisses saturées pour éviter une athérosclérose. Ces graisses sont le beurre, la crème, le lait entier, l'huile de palme ou de noix de coco, ou les graisses polynsaturées contenues dans certains huiles comme celles de tournesol, de maïs, de soja» Le tabagisme est un autre fléau dont les incidences néfastes sur le coeur et les vaisseaux sanguins ne sont plus à démontrer.

«La nocivité de la cigarette réside dans les innombrables poisons qu'elle contient, en particulier la nicotine et le goudron, responsables à eux seuls de graves complications sanitaires. Tandis que la nicotine accélère le rythme cardiaque, bouffe l'oxygène destiné aux organes et accentue la pression coronaire, avec tout ce que cela comporte comme répercussion sur les artères et le coeur. Il existe d'autres facteurs pouvant favoriser les maladies cardio-vasculaires, tels que l'obésité, le manque d'activité physique, le cholestérol etc... La première règle d'or à retenir pour s'en prémunir, c'est de s'informer souligne M. Chaabane Sari.

Par Khaled Boumediène