Ce réseau dans lequel sont impliqués l’Institut national de santé publique (INSP) et l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) — soutenu par Sanofi Pasteur (la division vaccin du groupe Sanofi Aventis) — est opérationnel depuis l’année dernière et il le sera chaque année durant la période d’activité du virus grippal qui s’étale du 1er octobre au 31 mars. Les syndromes grippaux seront alors surveillés tout au long de cette période et les souches circulantes seront identifiées afin de mettre en place des actions de santé adéquates. La coordinatrice du grog, le Dr Hanoune, a présenté à cette occasion les résultats de l’année dernière qui font état d’un million huit cent mille cas de syndromes grippaux durant la période qui s’étale du 15 octobre 2006 au mois de mars 2007, dans seulement quatre wilayas du centre du pays, à savoir Alger, Blida, Boumerdès et Tipaza. Selon le GROG, la période d’activité grippale intense a été enregistrée entre le 15 décembre 2006 et le 23 février 2007 avec une incidence de plus de 273 542 cas de grippe réelle pour 100 000 habitants.

Les cas enregistrés sont âgés entre 16 ans et 60 ans et représentent respectivement 42,9% et 12,8% de l’ensemble des syndromes grippaux déclarés. Durant cette période, il a été constaté que le pourcentage d’arrêt de travail ou de scolarité de courte durée a été de 15,2%. Le réseau a par ailleurs enregistré une chute progressive de l’activité grippale à partir du mois de mars avec un taux inférieur à 11%. A noter que la meilleure prévention contre la grippe passe par la vaccination. Le vaccin est actuellement disponible au niveau des pharmacies. Une quantité d’un million d’unités dont 200 000 multi-doses destinées à la vaccination institutionnelle (hôpitaux, collectivités et grandes entreprises) ont été importées. Rappelons que ces deux cents multi-doses ont été conditionnées au niveau de l’IPA. Selon le directeur général de Sanofi Pasteur, le Dr Lies Bouamara, l’Algérie sera le seul pays d’Afrique à avoir d’ici l’année prochaine une unité de répartition du vaccin antigrippal.

« Toutes les installations sont validées et la formation du personnel est assurée au niveau de l’Institut Pasteur d’Algérie. Après avoir réussi à conditionner 200 multi-doses du vaccin, chose qui n’est pas facile, l’IPA assurera une répartition stérile du vaccin », nous a-t-il confié, avant de signaler que pour cette année, aucun cas de grippe n’est enregistré en Algérie. Il est alors temps, selon lui, de procéder à la vaccination des personnes âgées de 65 ans et plus, celles souffrant de maladies chroniques. Pour rappel, la vaccination diminue le risque de la mortalité de 70% à 80% chez les personnes âgées et chaque année les complications liées à la grippe sont à l’origine d’environ 500 000 décès dans le monde, dont 90% sont des personnes âgées, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Djamila Kourta