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Revue de presse

Face à la course pour l’application des règles de l’OMC : L’industrie pharmaceutique nationale dans le brouillard

El Watan | Algérie | 29/10/2007

L’ouverture brutale du marché pharmaceutique national - après une relative protection assurée par l’interdiction d’importation de 128 médicaments - alimente l’inquiétude des opérateurs en pharmacie. Bon nombre d’entre eux ne comprennent pas que l’Algérie s’empresse de s’aligner sur les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avant même la ratification des engagements. Un fossé d’incompréhension sépare ainsi les opérateurs en pharmacie et le gouvernement. Dans le colloque intitulé " Quelles perspectives de développement pour l’industrie pharmaceutique algérienne dans le nouveau contexte international ? ", organisé la semaine dernière à Alger par l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (UNOP) , le décalage entre le discours des membres du gouvernement et celui des industriels était flagrant. Alors que le ministre de l’Industrie et de la promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, affirme qu’il ne faut rien attendre de l’Etat dans le nouveau contexte mondial, les opérateurs disent ne pas comprendre les raisons pour lesquelles l’on est si pressé d’appliquer les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sans avoir signé aucun engagement.

L’on ne comprend pas non plus les raisons pour lesquelles l’Etat rechigne à faire le moindre geste pour protéger les fabricants locaux, encourageant ainsi l’importation des médicaments. Ils n’admettent pas le fait que les procédures d’enregistrement des produits s’étalent sur de longues durées, laissant souvent des stocks entiers de médicaments se périmer. Le revirement sur l’interdiction de l’importation de 128 produits qui assurait une certaine protection aux opérateurs a été ressenti comme une " trahison " par les fabricants de médicaments. D’autant qu’avant de commencer leur activité, ils ont été forcés à investir. Résultat : la majorité des unités pharmaceutiques locales tournent à près de 30% de leurs capacités. En guise de solution, le ministre de l’industrie a proposé une " fusion entre les opérateurs privés et publics ". Il a par ailleurs exprimé la disponibilité de son secteur à porter une aide aux opérateurs à travers un conseil juridique qu’il mettra à leur disposition.

Il a déclaré que l’Etat veut faire du groupe Saidal un géant de l’industrie pharmaceutique pour s’imposer sur le marché mondial, à l’image des Jordaniens". Nabil Mellah, secrétaire général de l’Unop et directeur général des laboratoires Mérinal, rétorque : " les fusions se basent sur des intérêts d’entreprises, cela nécessite des supports financiers importants. Théoriquement, c’est intéressant. Mais lorsqu’on est confrontés à la réalité du terrain, l’on sait que c’est difficilement réalisable ". Le président-directeur général de Biopharm et vice-président de l’UNOP, Abdelmadjid Kerrar, a estimé que l’environnement actuel ne permet pas une mégafusion comme cela a été le cas dans les autres pays où elle s’est faite durant plusieurs décennies. Cette fusion, a-t-il expliqué, doit se faire graduellement. " L’Algérie ne peut pas passer d’une situation catastrophique à une mégafusion. Il est illusoire de croire pouvoir y arriver pour le moment ", a-t-il indiqué. En coulisses, certains opérateurs se disaient " choqués " par les propos d’Abdelhamid Temmar. " Aujourd’hui nous sommes à l’OMC sans y être. L’on se veut être plus royalistes que le roi. Au lieu de préparer le terrain pour protéger la production nationale afin de pouvoir faire face aux géants internationaux, l’on nous ferme toutes les portes ", nous dit un opérateur présent au colloque.

Manque de visibilité

Les experts internationaux, ayant participé au colloque de l’Unop, ont tenu à souligner que les règles imposées par les accords de l’OMC prévoient des exceptions dans le domaine de la santé. " Les documents sont révisables jusqu’à la date d’accession. Celle-ci n’exige pas une libéralisation totales, plusieurs stratégies sont possibles ", a expliqué M. Joseph Rocher, directeur de RONGEAD (Réseau d’ONG européennes sur l’agro-alimentaire, le commerce, l’environnement et le développement). M. Fernand Sauer, directeur général honoraire de la Commission européenne estime que l’Etat peut même accorder un soutien financier aux laboratoires. D’argent, les opérateurs pharmaceutiques n’en ont -pour l’heure- point besoin. En revanche, les producteurs craignent la disparition si l’Etat ne consent pas à alléger les délais d’enregistrement des produits ainsi qu’à donner suite à la mise en place du tarif de référence des médicaments. Mohamed Boudjellal, PDG des laboratoires “Groupe Santé” et membre de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie résume son inquiétude en quelques mots : " Je conduis une voiture face à un brouillard dense, que dois-je faire ? ". Cet industriel qui emploie plus de 180 employés appelle le ministère de tutelle à " dissiper le brouillard ". " Nous souffrons d’un manque de visibilité. Aujourd’hui, je ne sais pas dans quelles conditions l’Algérie va adhérer à l’OMC. Il faut qu’on nous explique clairement ce qui va changer.

Je crains pour mes employés ", nous confie-t-il. Et de s’interroger : " qu’est ce qui est le plus facile : la fabrication ou l’importation ? ". L’on compte, en Algérie, d’après les statistiques du ministère de la Santé, 78 importateurs en médicament et 25 producteurs autorisés. La facture d’importation des médicaments a atteint les 900,62 millions d’euros en 2006 et 475,68 millions d’euros au premier semestre 2007. L’on comptabilise, par ailleurs, 5.000 décisions d’enregistrement sur lesquelles la production locale ne représente pas plus de 20%. Dans un message sibyllin adressé au ministère de tutelle, Nabil Mellah, secrétaire général de l’Unop affirme : " il n’y a pas de volonté politique, il n’y a que des preuves de volonté politique ".

Amel Blidi

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